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10 Raisons pour un CAC40 à 7000 points

Publié le 09/10/2014 11:08
Mis à jour le 14/05/2017 12:45

10 Raisons pour un CAC40 à 7000 points


A l’heure actuelle il devient très difficile pour des professionnels avisés d’entendre au quotidien des phrases du type « La bourse ne peut que monter », « N’ayez pas peur les banques centrales sont là » ou encore « Les actions sont bon marché ».

Un graphique me vient à l’esprit quand j’entends ces mots :



En septembre dernier j’ai enregistré une vidéo intitulée « Short qui peut ». Cette synthèse avait pour but d' « alerter » les personnes qui s’intéressent à mes analyses d'un point haut potentiel de marché. J’anticipais une période de « Topping » suivie d’une période de distribution de 6 à 18 mois (que nous vivons actuellement) avant une rechute des indices (que j’escompte).

Le but de cette vidéo était simple : faire en sorte que les particuliers alertés ne perdent pas 40% de leurs portefeuilles boursiers comme en 2000 et 2008, portefeuilles parfois gérés par des professionnels qui ont justifié leur imprévoyance par l'aspect brutal des mouvements de marchés. La conclusion de cette vidéo n’était pas de tout vendre les yeux fermés mais de profiter des prix élevés pour encaisser, créer des liquidités et enfin couvrir nos avoirs, j’espère que c’est ce que vous avez fait, car la suite arrive. Enfin je citerai James de Rothschild qui disait : J’ai fait fortune en vendant toujours un peu trop tôt.
A travers l'étude que voici je souhaite de nouveau passer en revue les raisons de la chute à venir. En effet, il me semble que des néophytes et parfois malheureusement des anciens, ne se rappellent ni de la loi de la gravité, ni de celle des cycles, reprenons donc les bases. Afin de rédiger ce papier je me suis associé à Thomas Veillet, ancien trader chez UBS, analyste pour nos amis suisses d’Investir.ch, membre des Econoclastes, ThinkTank d’analystes dont je fais également partie...Merci Thomas pour ton franc parler et tes graphiques.

L’analyse que nous vous proposons comprend quatre volets :

1 - Focus sur les USA, dirigeants du monde et des marchés


- La FED, seule et unique moteur de la hausse
- Une autre réalité de l’emploi américain
- La face cachée de la reprise : étudiants et foodstamps

2 - Tour d’horizon des records historiques en cours

3 - Le paramètre psychologique

- L'histoire peut se répéter
- Médias à l’achat ? Attention
- Bis repetita sur les bancaires ?

4 - Analyse de l'indice Français CAC 40

Focus sur les USA

A travers cette première partie nous verrons les raisons objectives de la hausse des indices, le maquillage des chiffres macroéconomiques et la dégradation de la situation financière et personnelle de nombreux américains.

La FED, seule et unique moteur de la hausse.

Allons droit au but. L'indice de référence mondial, le baromètre des marchés, leader du Nikkei au SMI en passant par le CAC 40, j'ai nommé le SP 500, s'est adjugé 200% de performance en 6 ans que je diviserai en deux phases.

Une première phase correspondant à une sortie de crise réelle, un arrêt de la dégradation de certains chiffres macro, un retour à l'espoir après l'atteinte d'un paroxysme de la peur (VIX - Volatility Index à 80), une remontée des marchés après un krach historique, légitime.
Une seconde phase fut orchestrée par les officiels et banquiers centraux. L'objectif semble avoir été l'appréciation mécanique et artificielle de nombreuses classes d'actifs. En toile de fond, le paysage macroéconomique ne cessait de se dégrader. Phase de gain de temps.

Quoi que vous entendiez sur les raisons de la hausse actuelle, une seule est réelle.

Les chiffres économiques aux USA ne s'améliorent pas, les valorisations d'entreprises sont excessives, certains émergents inquiètent (Brésil en récession), le moteur économique chinois continue de décélérer, le taux de crédit aux entreprises reste faible voire inexistant... Cette liste n’est bien sûr pas exhaustive. La seule et unique raison de la hausse des indices boursiers est que tous sont corrélés aux SP 500, lui-même suralimenté par de multiples programmes d'assouplissement quantitatifs à outrance (QE1, 2 et 3). Voyez-vous même la superposition du bilan criblé de dettes de la Réserve Fédérale Américaine (FED) et du SP 500. Le dernier programme arrive à son terme, tout le monde sait qu'il ne sert qu'à alimenter un circuit fermé et l'épée de Damoclès que représente le niveau de la dette aux Etats-Unis, devrait rapidement refaire surface.
L’annotation du graphique ci-dessous dit : « 91% de la variation du SP500 peut être expliquée par un changement du bilan de la FED ». Simple, efficace.



A ceux qui rétorqueraient que d'autres programmes d'injections de liquidités ou de soutien au système financier prendraient le relais vous savez que ce n’est pour l’instant qu’un vœu pieux qui a bien peu de chance de se matérialiser.

Le cas Japonais est à la limite du risible puisqu'on parlera bientôt du 19ème programme qui a eu pour principal effet de faire baisser le Yen et donc de faire artificiellement monter le Nikkei... mais aussi le prix des denrées alimentaires et les dépenses énergétiques de toute une population. Le QE Européen reste au pire une chimère, au mieux une espérance. D'une part l'objectif principal de Draghi de faire baisser l'Euro et les taux des pays périphériques a été atteint. Cela s'est produit non par des actes, mais par des paroles d'une grande précision digne d'un fin stratège en communication. D'autre part, le QE n'est toujours pas acté, ni accepté par le vrai moteur économique de l'Europe, l'Allemagne.

Enfin, les programmes Chinois sont des programmes intérieurs, qui n'ont, à mon sens, que pour but de répondre à l’éclatement de la bulle du crédit et ne pourront pas faire tenir le château de cartes à échelle mondiale.

Une autre réalité de l’emploi américain


Les chiffres de l'emploi aux USA sont une des plus grandes mystifications du système financier. Tous les acteurs savent que les chiffres sont manipulés, améliorés, retournés dans tous les sens pour paraître meilleurs et tout le monde continue de les suivre, de les commenter et de bâtir dessus des stratégies d’investissement. Irrécupérables sont ceux qui pensent sincèrement que ces chiffres reflètent la réalité.

Olivier Delamarche, pourfendeurs des commentateurs béats, interrogé à de nombreuses reprises à ce sujet, a émis des conclusions que je partage totalement. Après avoir étudié les rapports du BLS dans le détail, « résidence secondaire du diable », Olivier livre une analyse sans appel qui fermera ce chapitre.

Simple exemple en avril 2014, les USA perdaient 60000 cadres, hauts fonctionnaires et chercheurs, ils embauchaient en parallèle 150 000 serveurs et personnes à temps partiel. L’analyse des chiffres du chômage doit être quantitative mais aussi qualitative. Ce type de subterfuge ne fonctionne qu'un temps, vous vous en doutez.

Passons au plat de résistance.



Ci-dessus le taux de participation entre 2000 et 2014 a baissé de 67 à 62,8 %, cela signifie que 13 Millions d’américains ont été sortis de la force de travail, évaporés des statistiques.

Le nombre d'emplois réellement créés depuis le 31/12/2007 en cumul de 768 000, bien loin des chiffres de l'administration Obama. En bleu on constate que l’emploi n’augmente pas mais le nombre de personnes prises en considération fait mécaniquement baisser le taux de chômage.

La face cachée de la reprise aux USA : Etudiants et foodstamps


Thomas Veillet :


Dans le monde merveilleux de la finance, depuis des années on ne cesse de nous répéter que tout va bien. Les banques centrales font ce qu’il faut, l’économie est en croissance (surtout aux USA) et rien ni personne ne pourra arrêter la poursuite du rêve américain, qui fait (encore) son retour. Bernanke, puis Yellen, ont fait tout ce qui était en leur pouvoir pour maintenir artificiellement le patient en vie. Force est de constater que l’illusion fonctionne.

Pourtant depuis des mois une chose me fait sauter au plafond, et me fait me dire qu’un jour où l’autre, tout cela va nous revenir en pleine figure, et qu’on ne verra même pas d’où le coup est parti : la croissance des bons alimentaires aux USA, autrement dit des « Foodstamps ».

Depuis 2007, soit le début de la récession aux USA, le nombre d’Américains qui dépendent de l’Etat pour se nourrir est en hausse de 147%. Alors oui, vous me direz que 147% ne veut rien dire et que tout dépend de la base de référence. Eh bien soit, en ce moment, 47,6 M d’Américains ne mangent pas à leur faim, dont 20 M de moins de 18 ans, c’est donc grosso-modo 15% de la population qui est considérée comme très pauvre et en insécurité alimentaire.

Si vous tombez sur un chiffre inférieur ne croyez pas que cela vient d’un brusque enrichissement de certains mais plutôt d’un changement des conditions d’attributions.

Forcément, le contraste est saisissant, quand de l’autre côté « de la chaîne alimentaire », on entend que Larry Ellison – ex-CEO d’Oracle, s’est offert une ligne de crédit de 10 milliards pour ses besoins personnels… Pendant que des milliers de personnes font la queue pour mettre la main sur l’iPhone 6 (1000 $ pour un téléphone), il y en près de 48 millions qui font la queue pour se nourrir.



Dans le dessin ci-dessus, sur chaque camion est entreposé 2 milliards de dollars en billets de 100$. C’est le budget des Bons alimentaires aux USA en 2011 qui avait déjà plus que doublé depuis 2007. En 2013, il était à près de 80 Mds quand l’administration américaine l’a amputé de 5 Mds.

Et pour conclure ce chapitre je suis tombé sur un autre chiffre qui fait froid dans le dos… Savez-vous qu’aux USA nous venons de battre un autre record : actuellement 1,3 millions d’étudiants (tout âge confondu) est considéré comme étant « sans abri ». C’est une hausse de 8% par rapport à l’année scolaire 2011-2012 et c’est le chiffre le plus haut jamais atteint aux USA depuis le début de la récession en 2007. Tout va bien non ? Mais heureusement, la bonne nouvelle c’est qu’Apple fait tout de même près de 15 milliards de cash tous les trimestres et que Nike a augmenté ses marges le mois passé.

Pour conclure, ci-dessous le graphique qui compare la hausse du S&P500 avec la hausse des bons alimentaires. Plus les américains s’enfoncent dans la misère, plus l’indice monte.

Les records historiques


Nicolas Chéron :


Un grand journal américain titrait récemment "les arbres ne montent pas jusqu'au ciel, sauf à Wall Street". Je suis d'accord pour dire que les records sont faits pour être battus mais rappelons-nous que "les excès engendrent toujours des excès".

Plus que votre réflexion, je sollicite ici votre œil, qui je l'espère, vous amènera aux mêmes conclusions que nous. Un graphique vaut souvent mieux qu’un long discours.

Ci-dessous les trois introductions boursières record (en Dollar US), et le comportement des marchés par la suite.

  1. Enel (MILAN:ENEI) pour 16.5 Milliards en 2000
  2. Visa (NYSE:V) pour 18 Milliards en 2008
  3. Alibaba (NYSE:BABA) 21 Milliards en 2014






Les trois acquisitions (ou tentatives pour la dernière) les plus importantes de Rupert Murdoch ces 20 dernières années. Ce monsieur a la capacité de tenir des achats en haut pour attendre 10 ans plus tard de revenir dans ses frais, et vous ?

  1. Chris-Craft 5,3Mds
  2. Dow-Jones 5,6 Mds
  3. Time Warner 80 Mds





La valorisation des sociétés biotechnologiques est à son paroxysme. Même Janet Yellen directrice de la FED a tiré la sonnette d'alarme, le graphique parle de lui-même, la bulle est en cours... A ce sujet, j’ai apprécié le rattrapage opéré par les smallcaps de ce secteur en France en 2014 mais je pense malheureusement que cela ne durera pas, la fête est terminée, les musiciens remballent.



Les leviers en cours sur les marchés US sont sur des niveaux records ce qui signifie qu’une part importante des achats détenus (35% d’après nos calculs) sont faits à crédit.

Cela signifie qu’un débouclage massif de ces leviers entraînerait une chute encore plus violente qu’en 2008…n’oubliez pas les stops !



Thomas Veillet :


En 2007-2008, une bande de génies de la finance a inventé les subprimes. Je ne vais pas vous refaire un cours sur le sujet, mais pour faire simple, ils avaient trouvé un moyen, de faire de l’argent, avec de l’argent qui n’était pas à eux, des immeubles qui étaient à « on-ne-sait-pas-qui », en mettant du levier et en saupoudrant le tout de dérivés financiers. Cela devait fonctionner. En théorie. En pratique ce n’est pas toujours la même chose.

Bref, ça n’a pas fonctionné, nous sommes tombés en récession et les banques d’affaires qui ont survécu à la crise (sauf Lehman Brothers) ont crié sur les toits pour expliquer à qui voulaient les entendre qu’on ne les y reprendrait plus et que les dérivés pour eux, c’était fini !!

A partir de maintenant ils seraient sages.

Ça c’était en 2008.

Ci-dessous, je vous propose l’exposition en 2013 de la Deutsche Bank en dérivés :



En vert, le GDP Allemand, en bleu le GDP Européen, et en rouge l’exposition de la DB. L’exposition de la Deutsche Bank (XETRA:DBKGn) est de 54.7 trillions. On se réjouit d’un choc sur les taux ou d’un événement exogène.

Autres latitudes, autres chiffres. Aux USA, en 2012, les 9 plus grandes banques avaient une exposition aux dérivés et bricolages en tous genres, de 229 Trillions. En 2014, rien que les 4 plus grosses sont à 243 Trillions. Je ne voudrais pas tirer de conclusion hâtive, mais une chose est certaine, il me semble qu'aucune leçon n’ait été tirée de la crise de 2008.

Ainsi l’exposition de JPMorgan (NYSE:JPM) à la fin 2012 était de 70.4 trillions.
Représentée en billets de 100$, cela représente ceci :



La tour tout au fond, c’est le siège de JP Morgan aux USA. Les « autres tours » c’est des billets de 100$ empilés... La maison en bas à droite, c’est la Maison d’Obama. Et pour représenter la chose plus concrètement, avec 243 trillions de dollars vous pouvez acheter 692'000 fois le plus gros yacht du monde…

Le Paramètre psychologique


L'histoire se répète et se répètera

Thomas Veillet :

Les marchés sont dirigés par des humains, les humains font toujours les mêmes erreurs, les erreurs se répètent dans l’histoire, elles vont donc continuer de le faire. Or, en regardant ce que font ou pensent les humains à l’heure actuelle, nous ne pouvons pas être plus convaincus que la bérézina est devant nous.

Facteurs émotionnels :

L’investisseur est un animal très émotionnel. Comprendre l’esprit humain est bien plus utile dans notre métier que les mathématiques financières.

Dans les marchés boursiers nous vivons des cycles émotionnels en permanence. Parfois nous avons l’impression que l’on va tous y rester puis soudainement c’est l’euphorie totale. Nous pourrions disserter très longtemps sur le sujet, mais le plus simple est d’observer le graphique ci-dessous :



C’est un grand classique, c’est toujours ainsi que ça se passe, toujours ainsi que ça commence et que ça finit. Nous pouvons analyser tous les historiques de marché, un fait est immuable, on rejoue toujours le même film.

En 2001, après le krach de la bulle internet, tout le monde disait : « les actions, on ne m’y reprendra plus! » - ou mieux encore : « Internet, ça ne vaut rien ! ».

En effet, et c’est d’ailleurs pour cela qu’aujourd’hui tout le monde tuerait père et mère pour acheter du Facebook (NASDAQ:FB), du Twitter (NYSE:TWTR) ou mieux, de l’Alibaba (NYSE:BABA), voire du Snapchat, même si ce n’est pas encore en bourse ; réfléchissez, c’est quand même trop cool, une application qui envoie des photos à vos amis qui disparaît après 30 secondes… Surement l’avenir.

Ce genre d’histoires aurait fait perdre toute mesure à l’investisseur en 1999-2000, l’aurait rendu malade en 2001-2002, et le rend à nouveau fou de joie en 2014.

Encore une fois, regardez le graphique ci-dessus.

Ensuite lisez la citation ci-dessous :

« Les marchés n’apprennent rien et oublient tout »

Puis la citation suivante :

«Les Bull Markets naissent dans le pessimisme, croissent dans le scepticisme, deviennent matures dans l’optimisme et meurent dans l’euphorie ».

Actuellement, le scepticisme est bien derrière nous et nous sommes bien ancrés dans l’optimisme, reste à savoir quand l’euphorie tapera à notre porte.

Cela finit toujours par arriver.

Facteurs exogènes


Le marché monte et rien ni personne ne semble capable de freiner sa hausse. Tous les experts en investissements sont sereins car tant que la FED, la BCE, et la BOJ se promènent main dans la main entre Wall Street, Tokyo, Paris, Francfort, Londres et Madrid en jetant des billets partout sur leur passage, tout se passera bien et il n’y aucune raison que ça baisse. J’insiste sur le « Aucune », car j’ai récemment eu une discussion avec un de ces « brillant stratège » qui sait tout avant tout le monde et qui a acheté avant tout le monde et vendu avant tout le monde… Ce dernier me regardait avec des yeux bovins quand je lui exprimais mon inquiétude sur le fait que l’on montait sans regarder ce qui se passe autour nous.

Oui, car selon lui, tant que l’on a Draghi et Yellen qui assurent nos arrières, « Rien ne peut nous arriver ! »…Et ce n’est pas la géopolitique qui pourrait faire dérailler les marchés.

Les européens, à la botte de notre éminent prix Nobel de la paix Mr Obama, ont un comportement totalement suicidaire, tant vis-à-vis de ce qui devrait être pourtant un partenaire naturel, la Russie, qu’avec le Moyen-Orient.

Cette politique étrangère qui consiste en permanence à jouer les pompiers pyromanes ne peut que se retourner contre nous. Force est de constater que les risques de conflits se multiplient, le Moyen Orient, l’Ukraine, la Chine et le Japon, la Corée, ce qui est d’ailleurs cohérent avec la situation économique. Ce qui se passe souvent au niveau micro se passe de la même façon au niveau macro. Lorsque vous n’avez plus de croissance en interne et que de multiples problèmes surgissent il est tentant d’aller taquiner le voisin. Or il est certain que ce risque, qui peut se matérialiser à tout moment, est absolument ignoré par le marché (volatilité des marchés au plus bas).
Sans oublier que dame Nature s’est souvent immiscée dans les affaires de Wall Street par le passé. Il est évident que le tremblement de terre de Kobe ou le tsunami de Fukushima ne sont pas prévisibles. Autant lorsqu’ils arrivent dans des situations moins tendues qu’aujourd’hui il est possible d’en limiter les impacts, mais si malheureusement un événement de cet ordre arrivait maintenant j’ai très peur que personne ne puisse circonscrire les dégâts.

Médias à l’achat ? Attention (Nicolas Chéron)


90% des particuliers sont à l'achat sur les actions, via de l’assurance vie, des OPCVM, des fonds d'investissement, des fonds gérés, c'est ainsi et cela l'a toujours été. Les actions sont un produit à rendement attractif, et il n'y a aucun mal à les privilégier, mais par périodes. Une des raisons qui m'a fait écrire cette analyse est la confiance des nouveaux entrants en bourse à l'heure actuelle (il n'y a qu'à voir les collectes records ces derniers trimestres), cela m'inquiète et renforce mon sentiment baissier sur les marchés. Quand les acheteurs d'or criaient sur les toits que l'on verrait 5000 Dollars l'once alors que les cours frôlaient les 2000, il était temps de vendre, quand votre voisin vous dit qu'un ami lui a dit que son banquier lui avait dit que le CAC40 irait à 7000, il faut fuir et non foncer tête baissée. Chacun prend ses responsabilités, mais j'aime à penser que ce papier aidera des investisseurs en pleine réflexion, à au moins agir avec "précaution".

Ces derniers temps chaque initiative des vendeurs a été balayée par les banques centrales, l’optimisme exacerbé des investisseurs et la puissance de la tendance, mais ces choses-là ont également une fin, quand plus personne n’y croit, la baisse arrive enfin.

Ci-dessous le pourcentage de « vendeurs » « baissiers » « oursons » comme vous voulez. Vous constaterez que plus personne n’est à la vente, soit le meilleur moment pour l’être…



Les médias français spécialisés finance en France sont peu nombreux, les intervenants dans les journaux et télévisions une centaine, méfiez-vous du consensus établi.

Plus de 50% de ces intervenants ont un intérêt à voir les marchés boursiers monter. Une hausse des indices signifie des performances des résultats, des salaires en hausse, alors que l'inverse avait décimé l'industrie il y a 6 ans. Certains y croient, d'autres la commentent, l'anticipent, et une poignée la trade. Il est important à mon sens qu'un professionnel qui analyse un actif, une action, un indice, un secteur, garde un regard critique, objectif et désintéressé. A l'avenir, quand vous écoutez un spécialiste, demandez-vous si ce dernier opère comme la majorité, drastiquement régulée, et est donc obligatoirement, j'ai bien dit obligatoirement et majoritairement, à l'achat, en clôture, tous les soirs. CQFD.

J'aime la souplesse et la diversité des médias financiers aux USA, le marché est mûr outre atlantique et les vrais analystes ont droit à une part de l'audience plus importante. Suivez également ces médias afin de vous faire une autre idée de ce qui motive Wall Street. En parlant des US, George Sorros, illustre trader ayant coulé la banque d'Angleterre le siècle dernier, est actuellement vendeur de 2 Milliards de position sur l'indice SP500…à méditer.

Bis repetita sur les bancaires ?

En 2008, l’analyse du BKX , l’indice des bancaires de Philly avait éveillé ma curiosité. L’étude de ce secteur clé montrait une divergence entre ce dernier et les indices boursiers. Ce phénomène semble se reproduire, ci-dessous la performance de bancaires européennes depuis le 1er janvier…pas très bullish.



Nous faisons donc face à la même situation que les crises précédentes. Vous avez vu à travers notre étude que nous pouvons retrouver les mêmes parallèles faits entre 2000 et 2008 en 2014.

Analyse du CAC40



Un CAC40 à 7000… Soyons sérieux.

Premièrement, comparons ce qui est comparable. Les indices boursiers sont calculés d’une façon simple, ils représentent la somme des capitalisations boursières pondérées à laquelle on ajoute le reversement des dividendes. Le SP500, le SMI, le DAX, tous sont basés sur ce mode de calcul, contrairement au CAC40 dont le calcul exclu les dividendes. Les cours réels, sur le même modèle que les autres, sont à plus de 10000 points (CAC40 Gross return).

Voici le graphique reflétant réellement la progression de notre indice national sur les 20 dernières années. Il n’y a pas de doutes, les actions sont haussières sur le long terme, et il est tout à fait justifié de s’intéresser à ce véhicule d’investissement, à des prix attractifs, afin de profiter de la tendance de fond et d’un potentiel haussier conséquent.

Graphiquement, le CAC40 GR s’inscrit dans une dynamique de fond haussière. Des phases haussières de 5 ans font place à des corrections baissières légitimes et violentes de 2 à 3 ans, cycliquement, depuis plus de 20 ans. Il convient de s’intéresser à cet actif dans des zones attractives d’achat, à proximité de la borne basse du canal ci-dessus. A l’inverse, tout retour des cours en zone « haute », à proximité des anciens tops, voire même du haut de canal pour les audacieux, est l’opportunité d’alléger son portefeuille action, de rester liquide voire de vendre les indices sous forme de couverture.



A ceux qui me répondront qu’il reste 15% de potentiel haussier, je rétorquerai que ces 15% auraient été pris si le CAC40 avait été aussi fort que le DAX ou le SP500 ce qui n’est pas son cas. Je pense que l’indice français a enregistré un point haut de marché à 4600 (CAC40 normal) au mois de juin et qu’il n’arrivera pas à le dépasser. Si tel devait être le cas, cela ne serait pas du tout le moment d’acheter, mais plutôt le moyen de vendre à bon prix.

Faut-il garder ses actions au prix actuel des indices ? Est-il potentiellement rémunérateur pour un investisseur de rentrer à l’achat sur le marché action à l’heure actuelle ?

Je pense que vous trouverez rapidement les réponses et prendrez les mesures qui s’imposent.

Note d’espoir, j’espère pouvoir devenir optimiste à long terme une fois que les marchés boursiers auront été « nettoyés », que les actions retrouveront des valorisations en adéquation avec les réalités économiques et que les banquiers centraux auront terminé de s’amuser avec un jouet dont ils ont perdu la notice. Short qui peut !



Par Nicolas Chéron, Stratégiste de Marché pour DailyFX

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