Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Il y a un mois pratiquement jour pour jour, le signal Roberval avait parfaitement prévu le top départ de la correction à venir sur les indices boursiers. Il se trouve qu’il a récidivé en fin de semaine dernière, à la plus grande joie de mes abonnés au service SMS Cash Alert, lesquels ont pu doubler leur mise sur des Put que je leur ai recommandés vendredi matin.
Pour rappel, le signal Roberval est en fait un terme générique qui désigne l’ensemble des instruments que j’utilise pour tenter d’anticiper le comportement des marchés. Il constitue l’alpha et l’oméga de ce service SMS Cash Alert, qui a l’avantage de pouvoir jouer aussi bien à la hausse qu’à la baisse , via des produits à effet de levier ayant vocation à démultiplier les gains.
Trêve de digression, j’ai enregistré ce même vendredi un message de prudence dans lequel je prophétisais l’imminence d’un trou d’air sur les indices. Celui-ci a effectivement eu lieu hier, avec entre autres un CAC40 qui a cédé près de 4 % à la cloche, les investisseurs ayant très mal accueilli les dernières informations relatives au coronavirus, entre discours peu encourageant du directeur général de l’OMS et annonce de nouveaux cas en Corée du Sud, en Iran et plus encore en Italie.
Etant donné l’ampleur et surtout la vitesse du repli d’hier, à quoi faut-il s’attendre désormais ? Reprenons le graphique du Nasdaq en base hebdomadaire que je vous avais présenté dans ma dernière vidéo.
Comme on le constate ci-dessous, le bas de canal ascendant (visible en pointillés noirs) est déjà testé. Tiendra-t-il ? Pour tenter de peser le pour et le contre, zoomons un peu en passant cette fois sur un graphique en base journalière de l’indice plus large, le S&P 500.
On distingue sur ce second graphique l’ouverture hier d’un gap de type « weekly » (c’est-à-dire une ouverture en trou de cotation dès le lundi matin) qui d’un point de vue statistique est souvent vite comblé. Auquel cas, une remontée au-delà des 3300 points est envisageable, sous réserve cependant de catalyseurs.
Des catalyseurs haussiers très hypothétiques
J’en distingue deux : soit l’épidémie de coronavirus est jugulée d’ici la fin du mois, ce dont on peut tout de même douter étant donné les dernières nouvelles à ce sujet ; soit les banques centrales adopteront de nouvelles mesures pour tenter de soutenir l’économie, une seconde hypothèse qui me paraît plus probable que la première.
Sauf que la banque centrale chinoise (PBOC) a déjà pris des dispositions au début du mois et que, si d’aventure la FED devait intervenir, ce serait plutôt, à en juger les propos d’un certain nombre de ses responsables, en aval d’une baisse des marchés. A cet égard, il faudra assurément davantage qu’un recul de 3 ou 4 % par rapport aux sommets pour qu’elle prenne de nouvelles dispositions, d’autant que sa marge de manœuvre est aujourd’hui assez limitée.
Pour en revenir au graphique du S&P500, on constate une belle zone horizontale située juste au-dessus des 3 200 points (cf. le rectangle grisé + les flèches vertes) et je ne suis guère friand de ce type de support à mes yeux trop clairement défini. Car s’il devait être mis sous pression, les choses pourraient ensuite aller très vite à la baisse, suivant l’effet « boule de neige » des stops qui sautent en même temps.
Voilà pourquoi je suis plus que sceptique quant à la perspective d’un comblement du gap weekly susmentionné. Au contraire, je suis enclin à garder un petit solde sur les derniers Put de vendredi afin de jouer l’option d’un gap dit de rupture qui, comme son nom l’indique, traduirait un renversement profond (et durable) de psychologie.
Le scénario d’une cassure prochaine de la zone des 3200 points sur l’indice élargi américain me semble le plus plausible à ce stade. A suivre…