Dans le contexte de taux actuel, l’investisseur doit accepter de prendre un peu plus de risque pour trouver un minimum de rendement. Cela peut se traduire par une exposition à une devise étrangère, à une obligation de type subordonnée ou encore, aux obligations high yield.
Deutsche Lufthansa: 5% de rendement annuel en euro
Pour trouver du rendement, l’une des possibilités consiste donc à se tourner vers les obligations subordonnées. Parmi d'autres, la compagnie aérienne Lufthansa (DE:LHAG) a émis une obligation de ce type l’année passée.
Disponible par coupures de 1.000 euros, cette obligation (5,10% - 2075) affiche un rendement annuel de 5% jusqu’au « call » en 2021. Dans le cas où l’émetteur ne rembourserait pas l'obligation à ce moment-là, son coupon deviendra variable.
Si cette obligation propose un rendement attractif, elle suppose également une certaine prise de risque. Les ratings sont à ce titre révélateurs. L'émission est notée « BB » chez Standard & Poor’s, deux crans de moins que les obligations senior de la Lufthansa qui peuvent s’appuyer sur un rating « BBB- ».
Pour rappel, il existe différents niveaux de dettes (senior, subordonnée...) qui déterminent essentiellement la priorité de remboursement en cas de liquidation de l’émetteur. Pour en savoir plus à ce sujet, consultez notre article de l'Oblis School.
ThyssenKrupp: 4% de rendement annuel
Une autre possibilité consiste à se tourner vers des obligations émises par des émetteurs jugés spéculatifs par les agences de notation. Dans cette catégorie, on trouve notamment ThyssenKrupp (DE:TKAG), le conglomérat allemand dont les activités vont de la sidérurgie à la logistique en passant par les ascenseurs et la maintenance industrielle.
Actuellement, ThyssenKrupp est impacté par la faiblesse de la demande en Europe et la pression sur les prix de l’acier, du fait des importations chinoises bon marché. En conséquence, les investisseurs ont revu à la hausse leur exigence de rendement pour se positionner sur la dette émise par l'entreprise.
A titre d’exemple, l'emprunt (2,50% - 2025) affiche désormais un rendement annuel de 4%, sur base d’un cours de 88,75% du nominal. Cette émission 'non-sécurisée" est notée « BB » chez Standard & Poor’s.
EDF: 4,60% de rendement annuel
Pour trouver un rendement confortable, l’investisseur peut aussi choisir de se tourner vers des placements en dollar, comme par exemple l’obligation Electricité de France (4,75% - 2035). Il court ici le risque de change et le risque de taux.
Cette obligation ‘senior non-sécurisée’, notée « A+ » chez Standard & Poor’s, se traite par coupure de 2.000 dollars. Il est possible de l’acheter à un cours indicatif de 101,60% du nominal, avec un rendement annuel porté à 4,60%.
Ab InBev: 4,70% de rendement annuel
Toujours en dollars, épinglons l’obligation (4,70% - 2036) émise en début d'année par le groupe brassicole Ab InBev. L’investisseur qui le souhaite peut l’acheter à un cours de 99,80% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel de 4,70%.
La coupure est également fixée à 2.000 dollars. Il s’agit d’une émission ‘senior non-sécurisée’ qui bénéficie d’un rating « A- » chez Standard & Poor’s.