Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
On est à peine surpris de cette nouvelle illustration du principe “quand on n’est pas content de la température affichée, on casse le thermomètre”.
En l’occurrence, le ministère du Travail japonais a modifié sa graduation pendant des années afin de faire apparaître fictivement la température souhaitée: exprimé de façon plus triviale, les autorités nippones ont publié des statistiques d’inflation délibérément erronées (ou… bidonnées) durant la période allant de 2012 à 2018, par le biais d’une surestimation (très stratégique) des augmentations salariales nominales.
Dernier exemple en date, une surévaluation de 0,7% de la hausse des salaires entre janvier et novembre de l’année dernière (source: zero hedge).
Car la mesure de l’inflation est une donnée cruciale permettant de démontrer -et justifier- l’efficacité de la politique d’injection massive de la BoJ… et le gouvernement a toujours prétendu que les largesses monétaires encourageaient les entreprises à mieux rémunérer leur personnel (une variante de la “théorie du ruissellement” qui reste une… pure théorie).
Nous savons tous depuis longtemps qu’il n’en est rien, mais il manquait encore une “preuve formelle”.
Mais les chiffres du ministère du Travail japonais ne sont pas les seuls à être “biaisés” (pour l’exprimer de façon “politiquement correcte”) puisque ce sont en réalité environ 40% des 56 publications économiques clés du gouvernement qui sont à classer dans la catégorie “fake news” (fausses nouvelles).