Spécialisé dans la recherche pharmaceutique, le laboratoire américain AbbVie a émis quantité d’obligations ces dernières années. Focus sur l’une d’entre elles qui ne manque pas d’atouts.
Il s’agit de l’obligation remboursable dans sept ans, qui se traite nettement sous le pair à un cours indicatif de 93% du nominal, pour un rendement annuel correspondant à 4,50%.
En d’autres termes, cette obligation présente l’avantage d’être fiscalement avantageuse pour l’investisseur résident belge.
Pour mémoire, acheter une obligation sous les 100% du nominal permet à l’investisseur résident belge de réaliser une partie du rendement offert par l’obligation en exemption d’impôt.
Le taux d’imposition effectif, développé par la Société de Bourse Goldwasser Exchange, est là pour le quantifier. Au plus il est faible, au moins l’épargnant voit son rendement impacté par le précompte. Dans le cas de l’obligation sous revue, le T.I.E se monte à 23%.
En outre, les intérêts courus à débourser pour se positionner sur l'emprunt sont limités à une cinquantaine de jours, tandis que l’obligation est accessible au plus grand nombre du fait de sa coupure fixée à 2.000 dollars.
Enfin, les obligations émises par AbbVie sont considérées comme de bonne qualité par les agences de notation, en atteste par exemple le rating « A- » attribué par Standard & Poor’s.
A propos d'AbbVie
Issue de la scission d’Abbott (NYSE:ABT) en 2013, AbbVie est une entreprise américaine spécialisée dans la recherche pharmaceutique, dont les revenus devraient dépasser les 30 milliards de dollars en 2018.
La société biopharmaceutique se targue de distribuer ses médicaments à des millions de patients dans 170 pays, et de compter quelque 28.000 collaborateurs.
Elle poursuit comme objectif de développer des médicaments affichant de « solides résultats cliniques », en particulier dans les domaines confrontés à un besoin majeur, tels que l'hépatite C, les neurosciences, l'immunologie, l'oncologie, l'insuffisance rénale chronique ou encore la santé des femmes.
AbbVie conçoit notamment l’Humira, l’un des médicaments les plus vendus au monde, destiné à combattre l’arthrite. Ce véritable « blockbuster » compte d’ailleurs pour près de deux tiers des ventes de l’entreprise.
A ce titre, la société de Chicago fait face à des défis majeurs alors que les brevets de l’Humira sont arrivés à échéance dans le courant de l’année écoulée, ouvrant la porte à des bio-similaires qui pourront être commercialisés par ses concurrents, dont son compatriote Amgen.
Pour réduire sa dépendance à son produit phare contre l'arthrose, AbbVie tente de mettre sur le marché le Rova-T, une molécule destinée à traiter certains cancers du poumon. Le groupe subit à cet égard de nombreux retards dans le développement de ce médicament, ce qui s’est fait ressentir dans l’évolution de son cours de bourse en 2018.
La déception est d'autant plus vive que la molécule a été rachetée pour 5,8 milliards de dollars à la biotech Stemcentrx, un montant jugé élevé de l’avis de certains analystes, auquel pourraient s'ajouter jusqu'à quatre milliards au cours du processus devant amener la molécule jusque sur le marché.