Quelques jours après avoir décidé de taxer 234 milliards d’importations chinoises, la maison blanche vient d’annoncer des sanctions économiques à l’encontre de l’Iran.
Sanctions
Les États-Unis viennent de sommer le monde entier de cesser d’importer le pétrole et le gaz Perse.
Autres sanctions également imposées à Téhéran et ses partenaires commerciaux:
-Interdiction d’utiliser le Dollar
-Interdiction d’utiliser l’or ou l’argent pour son commerce international
-Interdiction d’acheter les titres de dette Iraniens
Quel est le but de ces sanctions?
Le but est de faire couler l’économie iranienne en attisant l’inflation pour tous les produits que l’Iran ne peut pas où ne sait pas produire comme les pièces d’avion ou d’automobile.
Cette guerre économique, comme celle qui est menée contre le Venezuela (qui possède les plus grandes réserves de pétrole du monde, coïncidence…), a pour but de provoquer l’exaspération de la population afin de préparer le terrain pour un coup d’État.
On se rappelle lors du printemps arabe comment les organisations non gouvernementales américaines d’exportation de la démocratie telles que Open society (Georges Soros), NED (National Endowment Democracy), Movements etc… ont manipulé, supporté, financé, formé et conforté tous les mouvements contestataires locaux qui, selon le besoin, ont été érigés comme les héros médiatiques de la lutte pour la liberté et la démocratie.
On se rappelle aussi comment la CIA et le MI6 ont renversé le premier ministre d’Iran, élu démocratiquement, en 1953, avec la fameuse opération « AJAX ». Un coup d’État mené 2 ans après que l’Iran ait décidé de nationaliser l’industrie pétrolière qui ne profitait jusqu’alors qu’à la multinationale anglaise Anglo-Iranian Oil Company. Ce n’est pas une théorie complotiste mais une information déclassifiée par la CIA elle-même.
Pourquoi mettre l’Iran sous embargo ?
Si Donald Trump met l’Iran sous forte pression, c’est un peu pour les mêmes raison qu’en 1953. A l’époque, le coup d’État a eu lieu à cause de la nationalisation de l’industrie du pétrole. Une conséquence historique logique vu la cupidité de la Anglo-Iranian Oil Company qui refusait de partager équitablement les revenus du pétrole avec le gouvernement iranien…
Aujourd’hui, le problème est légèrement différent. Le problème est que l’Iran ne vend plus son pétrole en Dollars. Ce qui n’est pas du goût des États-Unis qui savent pertinemment que la survie de son empire est conditionnée à la vente de tout le pétrole du monde en Dollars.
La première chose que les États-Unis ont fait après avoir envahi l’Irak, c’est de faire en sorte que son pétrole ne soit plus vendu en Euros mais en billets verts…
Il faut désormais faire le lien entre l’Iran et la Chine car ce n’est pas un hasard si les deux pays sont bousculés en même par Donald Trump.
La Chine a depuis longtemps l’ambition d’internationaliser sa monnaie est d’acheter le pétrole Iranien en Yuans. L’Empire du milieu a d’ailleurs lancé il y a quelques mois un contrat de pétrole libellé en Yuans. Des yuans convertibles en Or qui plus est. En d’autres termes, la Chine a officiellement déclenché une guerre monétaire pour tailler des croupières dans le statut de monnaie de réserve internationale du Dollar.
La décision des Etats-Unis de taxer 234 milliards d’importations chinoises (à hauteur de 25 %) a été prise en représailles face à cette défiance vis-à-vis du Dollar.
Voilà pourquoi l’Europe, qui refuse de mettre l’Iran sous embargo et faire le jeu de l’oncle Sam, est également sous pression.
Les américains veulent faire comprendre à l’Iran qu’accepter le Yuan en paiement de son pétrole ne sera pas toléré.
Est-ce que l’Empire US peut réellement se mettre en travers de la route Chinoise qui a prévu d’internationaliser le Yuan à marche forcée en déployant un plan d’investissement tout au long de l’ancienne route de la soie? Le fameux projet du 21 ième siècle « Silk road » dans lequel la Chine va investir l’équivalent de 10 000 milliards de Dollars… Combien de temps avant que le Dollar ne tombe de son piédestal? La crainte qu’il faut avoir est que les Etats-Unis décident une nouvelle fois d’en venir aux mains plutôt que d’accepter que le reste du monde se défasse de son emprise.
Comment contourner les sanctions ?
Les États-Unis ont interdit au monde entier de commerce avec l’Iran en Dollars, en or ainsi qu’en argent.
Il reste la solution du Bitcoin…
En effet, le Bitcoin a l’avantage d’être décentralisé. Alors que Washington peut décider à l’envie d’interdire à n’importe quel pays d’utiliser le Dollar, le Bitcoin est lui apatride. Personne ne peut empêcher quiconque d’utiliser le Bitcoin.
D’autre part, le Bitcoin est très pratique pour le paiement de montants très importants qui se comptent en centaines de millions dans l’industrie du pétrole. Et oui, n’oublions pas que vous pouvez transférer des milliards pour quelques centimes avec le Bitcoin… Essayez de virer des centaines de millions gratuitement dans le système bancaire basé sur les réserves fractionnaires. Vous allez voir ce que vous dira votre banquier…
L’Iran réfléchit d’ailleurs sérieusement à l’échappatoire des cryptomonnaies. On ne sait pas si le Bitcoin est une option pour les Perses mais ils seraient bien inspirés de la prendre en considération.
Si le Bitcoin devenait une monnaie de réserve choyée par les nations pour régler leurs balances commerciales, sa valeur explosera. Jusqu’à 600 000 $ si le Bitcoin venait à remplacer entièrement le Dollar en tant que monnaie de réserve internationale.
Qu’est ce que vous préférez garder en réserve? Du Dollar, dont le pouvoir d’achat a baissé de 96 % depuis 1900 ou bien le Bitcoin, dont la masse monétaire fixe (21 millions d’unités) est un gage inaltérable de sa capacité à devenir une réserve de valeur exceptionnelle comme l’or? Les nations n’ayant pas la chance de posséder une monnaie facilement acceptée partout dans le monde devraient y réfléchir à deux fois. Les premières nations à utiliser le Bitcoin seront celles qui en profiteront le plus.