Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
J’ai toujours eu un petit faible pour les stratégies vendeuses, et donc fatalement pour l’achat de Put dans l’utilisation des produits dérivés.
Mes articles ce mois-ci (comme celui de mardi sur le CAC40 ou celui d’il y a deux semaines sur le Nasdaq) illustrent d’ailleurs bien mon propos.
Schématiquement, les baisses présentent l’avantage d’être impulsives. Or, j’aspire surtout à capter des accélérations dans le cadre de mes stratégies d’investissement, par le déclenchement d’ordres stops automatiques en rupture d’un niveau bien défini (de résistance ou de support) ou encore en sortie de phase de consolidation (type triangle, drapeau, biseau…).
La hausse de volatilité qui découle de l’impulsivité d’un mouvement revêt par ailleurs plusieurs atouts. En premier lieu, celui d’un money management simple (une plus-value latente étant éminemment plus simple à gérer qu’une perte latente). Ensuite, et surtout, comme un vieux dicton boursier le résume : les marchés actions prennent l’escalier pour monter et l’ascenseur pour descendre.
En d’autres termes, ils montent lentement, mais baissent statistiquement beaucoup plus vite (la brutale chute du CAC40 vendredi dernier en est d’ailleurs une belle illustration…).
Avant-hier, j’avais un « focus » particulier sur le Palladium et voici une capture d’écran du traditionnel « mail du soir » que je transmettais alors à mes abonnés à SMS Cash Alert. Avec, comme vous le pouvez le constater dans l’encadré noir, une crainte quant à l’éventualité d’un trou d’air sur ce métal précis.
Un newsflow exagérément haussier
En termes de newsflow, l’euphorie de ces dernières semaines n’était en effet pas sans me rappeler certaines bulles (notamment le bitcoin fin 2017).
D’une façon générale, depuis l’éclatement du scandale dit « Dieselgate » et étant donné les pressions écologiques fortes d’un point de vue politique, le palladium voit la vie en rose. Il faut dire que de par sa position de catalyseur utilisé dans les pots automobiles à essence, il bénéficie de la désaffection grandissante envers le diesel, à la différence par exemple du platine.
Exemple parlant : Fiat Chrysler a rappelé mi-mars un million de véhicules essence (ne passant pas les tests d’émissions polluantes outre-Atlantique), d’où un besoin supplémentaire de 100 000 onces de palladium pour rectifier le tir.
Bref, alors que le cas du constructeur italo-américain n’est pas isolé, cette annonce a constitué un nouveau facteur de soutien, à l’instar des réductions d’exportations de ce métal annoncées par la Russie. Or, nous sommes ici sur un marché enclavé, avec une offre globalement contrôlée par la Russie et l’Afrique du Sud…
Très haussier, le newsflow l’était même un peu trop à en croire mes indicateurs…
Regardez maintenant le graphique (en base hebdomadaire) que je transmettais à mes abonnés ce mardi :
Divergences baissières sur indicateur, mèche haute d’essoufflement laissée la semaine dernière ou encore proximité d’un beau support bien identifiable (bas de biseau ascendant visible en pointillés noirs)… Bref, un cocktail détonnant s’est mis en place en vue de l’émergence d’un trou d’air qui s’est bel et bien produit.
Observez mon second graphique (journalier celui-ci) ci-après (cf. le rectangle noir) :
Les cours ont littéralement plongé. Ce qui vient de permettre aux abonnés à SMS Cash Alert de solder les Put acquis à peine 48 heures plus tôt en plus-value de 35%.