Les obligations émises par le promoteur Adler Real Estate font partie de ces nombreuses obligations à avoir fortement rebondi ces dernières semaines, tout en se traitant encore loin de ses plus hauts annuels.
Il est ainsi possible de se positionner à l’achat sur l’obligation Adler Real Estate 3% remboursable dans six ans à un cours indicatif de 99% du nominal, ce qui laisse entrevoir un rendement annuel de 3,17%.
C’est certes moins que les 6% affiché par le titre au plus fort de la crise en avril dernier, mais aussi plus du double en comparaison de ce que l’obligation rapportait encore en début d’année.
Le fait que l’obligation sous revue affiche une décote de près de dix points en regard de ses plus hauts annuels, s’explique certainement par le statut d’émetteur spéculatif de celui qui fait partie des leaders allemands de la location.
Standard & Poor’s pour ne citer qu’elle note en effet « BB+ » la dette senior d’Adler Real Estate, un rating qui se situe toutefois dans le haut de la catégorie, à un cran seulement de la catégorie « investment grade ».
La publication des résultats semestriels (prévue le 31 août prochain) permettra peut-être à la valeur de renouer avec ses plus hauts.
Notons à ce titre qu’Adler Real Estate, qui concentre exclusivement ses activités sur l’acquisition et la location de biens résidentiels, sort d’un premier trimestre qualifié de « solide » par sa direction, sur fonds d’une hausse de 7,1% des revenus locatifs nets à 60,2 millions d’euros et d’une baisse de plus de 6% de la vacance locative sur un an.
Celui qui se présente comme l’un des acteurs leaders du marché allemand indique détenir 58.000 unités locatives dont la valorisation était estimée, en date du 31 décembre dernier, à cinq milliards d’euros.
Les biens (essentiellement des appartements) sont situés pour bonne part au nord et à l’ouest de l’Allemagne (Saxe et Rhénanie du Nord-Westphalie) avec une superficie moyenne de 60 mètres carrés.
Rappelons qu'Adler Real Estate, qui est de l'avis du management « on track » pour devenir l’un des plus grands promoteurs immobiliers résidentiel cotés d’Europe, s’est construit au fil des années sur fonds d’une politique d'achat rondement menée.
Bouclé il y a un an, le rachat d’ADO Properties devrait à ce titre porter à 8,6 milliards d’euros la valeur des actifs résidentiels en portefeuille de la société berlinoise.