Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Si, d’un point de vue technique, le CAC 40 semble en bonne posture pour se relancer à la hausse, il faudra tout de même surveiller de près la zone des 6 950 points avant de valider ce scénario. Soit ça passe, soit ça casse… Et ce d’autant que la macro étant chargée cette semaine, la prudence est de mise…
Depuis la semaine dernière, le comportement du CAC 40 s’est révélé très « propre » d’un point de vue technique. Une réaction haussière a en effet été constatée mercredi dernier dans le trou de cotation ouvert le jeudi 2 novembre (cf. « gap » sur mon graphique journalier ci-dessous).
Dans l’absolu, nous sommes en bonne posture tant que les 6 950 points (plus-bas de mercredi dernier) ne sont pas cassés. Le franchissement de la zone de résistance horizontale des 7 100 points, contre laquelle l’indice bute depuis une semaine, ouvrirait la voie au seuil suivant situé à 7 200 points.
A l’inverse, une rechute sous les 6 950 points raviverait les craintes baissières en direction des derniers points bas situés autour des 6 800 points.
Cependant, à l’image de la zone cerclée en gris ci-dessus, on constate que l’indice hésite franchement à relancer de manière plus impulsive, surtout en comparaison à d’autres indices, notamment le Nasdaq qui, bien aidé par des poids lourds tels qu’Apple (NASDAQ:AAPL) ou Nvidia (NASDAQ:NVDA), s’est littéralement envolé de plus de 2 % vendredi dernier. Cela acte une sortie par le haut (cf. cercle jaune ci-dessous) de la large figure en drapeau descendant en place ces dernières semaines (visible en gris + flèches de couleurs). Notre indice, lui, a terminé la semaine dans le rouge…
Outre l’importance des « sept fantastiques » en termes de pondération à Wall Street, les opérateurs surveilleront Cisco (NASDAQ:CSCO) et le secteur de la distribution aux Etats-Unis avec Home Depot (qui vient probablement de publier ses chiffres au moment où vous lirez ces lignes), puis Walmart (NYSE:WMT) jeudi.
Inflation, politique monétaire et perspectives (divergentes)
Surtout, comme à chaque milieu de mois, l’attention des opérateurs se tournera vers les chiffres de l’inflation d’octobre. Le CPI (prix à la consommation) est à suivre cet après-midi à 14h30, suivi du PPI (évolution des prix à la production) au programme demain. Selon le consensus, une hausse de 0,1 % est attendue pour le CPI d’octobre (après +0,4 % en septembre), ce qui semble logique compte tenu du reflux du baril depuis fin septembre (alors autour des 95 $, le baril de Brent est retombé vers les 80 $ en cette mi-novembre).
Alors que cela influence la politique monétaire de la Fed, les implications à court terme sur la teneur de la prochaine réunion de la Fed de décembre pourraient être moins significatives que l’impact sur le timing de l’atteinte du « plateau » pour 2024.
Ainsi, le spectre des « paris » reste assez large selon les grandes banques d’affaires. UBS, par exemple, qui craint un important ralentissement de l’économie américaine, table sur deux baisses de taux à partir de mars prochain. Pour Morgan Stanley (NYSE:MS), cette détente surviendrait plutôt après juin. Plus optimiste quant à la résilience de l’économie américaine, Goldman Sachs (NYSE:GS), pour sa part, ne prévoit pas de baisse de taux avant novembre 2024.
Les perspectives seront à affiner d’ici la fin de la semaine, ce vendredi étant une séance d’expiration des trois sorcières, avec un premier rendez-vous dès 14h30…