Etat stationnaire à tendance bipolaire dépressive pour le CAC.
Le premier diagnostic et les premiers symptômes du passage en mode range léthargique et perte de dynamique remontent à maintenant plus d’un mois :
« … les deux niveaux-clé qui cadreront le range sont la zone des 4 300 (notre pivot intermédiaire) et les 4 600, la résistance. »
Entre ces deux zone, un écart de 6% — ce qui peut être alléchant si vous jouez à ramasser des miettes derrière les algos. Mais à se trainer ainsi sous la table, ce que l’on risque d’y ramasser, c’est surtout une bonne paire de baffes, comme nous l’avons vu la semaine dernière.
Notre deuxième diagnostic annonçait un état de trouble bipolaire avancé. C’est à dire un comportement erratique, avec de brusques décrochages dans un sens, puis dans l’autre, comme si l’indice avançait sur une tôle ondulée. Nous voyons cela à une volatilité forte puisque les retournements impulsifs sont souvent de l’ordre de 4% — puis retour à la case départ.
Ajoutez à cela la surprise de gaps d’ouverture (4 gaps sur 5 séances cette semaine), secouez le tout, et vous avez avec ce marché une situation cauchemardesque pour le trader.
Au niveau graphique, les dernières bougies (ici, en 4 heures) permettent peut-être de distinguer l’apparition d’un canal baissier de (très) court terme : je l’ai indiqué en rouge pointillé. Ce cadrage n’est pour l’instant qu’hypothétique, car c’est du très court terme et en formation (d’où les pointillés). Mais tout comme la semaine dernière, le biais reste baissier à l’intérieur des bornes de ce range.
Maintenant, y a-t-il des chances que cela change ?
Bon, je vous rappelle la situation, et notamment celle sur les bancaires.
Mercredi, je vous disais que le secteur financier était en situation très délicate. La faute à la Deutsche Bank (DE:DBKGn), bien sûr – le pire… c’est que les choses empirent : les institutionnels se détournent désormais de la Deutsche Bank, retirent leurs billes. Je ne vois pas comment elle arrivera à boucler une augmentation de capital vu la défiance sur le dossier… Mais du coup, comment pourra-t-elle se recapitaliser ?
La Deutsche Bank n’est pas la seule responsable, bien évidemment ; ses consoeurs participent aussi à la débâcle. Commerzbank (DE:CBKG) avoue être aussi en mauvaise posture en supprimant 10 000 postes. Et c’est sans parler des banques italiennes. Non, vraiment, je sens que la fin d’année va être sympa sur les marchés.
En tout cas, en attendant un signal clair, mieux vaut s’abstenir de prendre des risques inutiles et patienter jusqu’à ce qu’une tendance finisse finalement par se mettre en place.