Grosses tensions sur le secteur financier. L’un de ses piliers, la Deutsche Bank (DE:DBKGn), est en train de vaciller. Si le pilier tombe, c’est tout l’édifice qui s’effondre sur lui-même. C’est le principe même d’une banque systémique. Et c’est ce que les « régulateurs » ont laissé se développer.
Après la crise de 2008, les gouvernements avaient pourtant promis-juré-craché qu’on ne les y reprendrait plus… et que jamais ô plus jamais ce genre de problème n’arriverait.
Rien n’a été fait. La situation a empiré.
Alors, direction l’Enfer ?
Evidemment, l’enjeu est tellement énorme (si la banque s’effondre, je vous jure que c’est tout le système financier qui explose et le krach de 2008 ressemblera à une franche rigolade) que l’on se dit que l’Allemagne, l’Europe, Superman (pardon Super-Mario) interviendront sûrement. Pratique.
Sauf que… sauf que… rien n’est si sûr.
L’Allemagne a réaffirmé qu’elle ne VOULAIT PAS intervenir. Bail-in, point barre (= augmentation de capital + prélèvement des créanciers, actionnaires et déposants). Bref, inutile de vous dire que les marchés risquent de ne pas apprécier (les déposants non plus, vous me direz).
Mais sauvetage ou pas, toujours est-il que la pression va s’accentuer sur les marchés financiers autour de Deutsche Bank, et par répercussion sur les indices européens dans leur ensemble. N’oubliez pas que le secteur financier pèse plus de 15% dans le CAC 40.
Donc le terrain est pour l’instant complètement miné : la Deutsche Bank est un gros bâton de dynamite susceptible de souffler le secteur financier Européen (et une bonne partie de Wall Street) en cas de déflagration.
Ce que nous savons, c’est que la mèche est allumée.
Ce que nous ne connaissons pas, c’est la longueur de la mèche ni sa vitesse de combustion.
Vous voulez jouer ?
Alors nous allons voir ce que nous pouvons faire sur le secteur financier du CAC (CAC Financials – FRFIN).
Déjà : Faut-il se positionner maintenant ?
Personnellement, je ne me positionnerais pas maintenant. Car si je ne crois pas que la banque arrive à s’en sortir seule et risque de s’effondrer, je n’imagine par les instances européennes et financières ne rien faire. Comme je vous l’ai dit, cela signerait la fin du système financier – ce qui ne m’émeut pas plus que cela, vous me direz, mais j’imagine mal nos hauts fonctionnaires signer leur propre arrêt de mort et mise au chômage.
Donc, disons que nous ne pouvons pas prévoir si sauvetage il y aura – ou pas. A mon sens, la meilleure stratégie consiste donc à ne parier ni sur un rebond, ni sur un effondrement, mais à attendre, bien abrité dans les tranchées, casque lourd enfoncé jusqu’aux oreilles. Levez de temps à autre le nez pour vous qui gagne la partie – et comment. Ensuite, quand la fumée se dissipera sur le champ de bataille, on pourra éventuellement commencer à se positionner.
Encore faut-il bien connaitre le champ de bataille pour savoir quelles sont les tranchées et zones – pardon, les niveaux graphiques – qui le délimitent.
J’ai donc indiqué les niveaux qui marquent la frontière entre correction, accélération baissière ou fin d’alerte sur le secteur.
Ce graphe est assez complet.
Les niveaux de support ou de résistance graphiques correspondent à des reports d’amplitude. Quel que soit le canal, quel que soit le niveau, ces amplitudes sont mises en évidence par des doubles flèches (bleus/oranges/blanches).
Observez bien la réaction des prix sur ces zones de support/résistance : nous sommes d’accord pour dire qu’elles sont extrêmement pertinentes.
Scénario de simple consolidation : les 700 points tiennent bon
Donc, à partir de là, nous voyons un support de court terme à 700 points (« T-700 ») : conjonction du canal haussier (gris) et d’un support graphique secondaire. Tant que cette zone tient bon, pas de panique : nous ne serons que dans un mouvement de correction.
(NB : Rappelez-vous qu’il y a un an, pratiquement jour pour jour, je donnais pour objectif de baisse cette zone des 700 points ; le FRFIN cotait 795 points).
Scénario sauve-qui-peut : les 650 point cassent
Alors là, attention !
La zone des 650 pts est un double support de long terme (« S-650 ») constitué par :
- le support (segment vert) du canal actuel (canal A) : notez la réaction des prix lors de leurs précédents contacts avec ce niveau…
- le support horizontal (rectangle vert).
Si cette zone est cassée, alors le signal sera très négatif. C’est que les pompiers de Bruxelles auront du retard et il faudra s’attendre à un fort décrochage du marché ; d’abord des financières, mais les indices dans leur ensemble suivront rapidement.
Comptez sur moi pour revenir vers vous rapidement si nous en arrivons là, les 4 000 points sur le CAC ne seront plus qu’un lointain souvenir.
Maintenant, comment suivre et anticiper le mouvement ?
Il y a une résistance intermédiaire qui va permettre de nous guider à court terme : c’est la résistance oblique violette qui guide la tendance baissière actuelle.
Et au niveau technique, l’indicateur de momentum (le SMI) est arrivé en zone de survente (pastille verte).
Résumons
- Au-dessus des 700 pts, pas de panique.
- En cas de signal baissier du SMI et si les prix se trouvent toujours sous la résistance violette, alors attention : la dynamique baissière ca accélérer et les 700 points devraient céder. L’objectif de l’impulsion étant le support des 650 pts (15% plus bas).
- Si les 650 points cassent… hum… j’espère que vous serez bien à l’abri ou que vous aurez déjà pris vos dispositions
- Et si l’indice déborde la résistance oblique violette, alors fin (provisoire) de l’alerte.
Voilà. Désolé pour avoir sans doute été un peu long. Mais je crois que ce cadrage devrait vous permettre de suivre un peu plus sereinement les évolutions à venir. Ce sera en tout cas l’un des principaux indices que je suivrai de mon côté.
DEUTSCHE BANK : comment réaliser 740% de gain si le titre va à 1 €
Hier, Deustche Bank a perdu 6%… entraînant avec elle tout le secteur bancaire et les indices.
Angela Merkel a déclaré que la Deutsche Bank ne recevra pas d’aide d’Etat (pas de bail-out). La banque devra donc se débrouiller seule pour augmenter son capital…
…ce qui va être Mission impossible.
La banque a commencé sa descente aux enfers… et notre objectif, sur ce trade, est que le titre devrait valoir 2 € avant la fin de l’année… et moins de 1 € par la suite !