American Airlines Group, l'une des plus grandes compagnies aériennes au monde vient de lever 750 millions de dollars sur le marché de la dette. Les fonds aideront l’entreprise à financer ses contributions en matière de pension. Voici les détails de l’opération.
Basé à Fort Worth au Texas, American Airlines Group est issu de la fusion en décembre 2013 d’American Airlines et d’US Airways. Numéro un américain du secteur par le nombre de passagers face à des entreprises comme Delta Air Lines ou United Airlines, il est par ailleurs un des membres fondateurs de l’alliance Oneworld, qui couvre 1.000 destinations et 14.250 vols journaliers vers un total de 150 pays.
À travers ses filiales American Airlines et American Eagle, le groupe offre quant à lui près de 6.700 vols par jour à destination d’environ 350 destinations dans plus de 50 pays. Cela lui a permis d’atteindre l’année dernière un chiffre d’affaires de 44,54 milliards de dollars (42,26 en 2017), la classant parmi les plus grandes compganies aériennes au monde.
Pour l'année en cours, le transporteur aérien se montre prudent, en raison de la hausse des prix du carburant, liée à celle des cours du brut, une hausse qui va grever ses coûts de 650 millions de dollars supplémentaires. Il s’attend également à un impact négatif dans ses comptes, à hauteur de 350 millions de dollars, en raison de l’immobilisation des Boeing (NYSE:BA) 737 MAX. Le bénéfice par action pour l’exercice en cours devrait atterrir entre 4 et 6 dollars plus faible qu'attendu, selon le communiqué des résultats trimestriels. Cela n’a pas empêché American Airlines rencontrer un franc usscès avec sa nouvelle émission obligataire.
La compagnie aérienne a ainsi levé 750 millions de dollars au lieu des 350 millions visés à l’entame de l’opération. Il faut dire que l’entreprise y a mis le prix, en proposant un généreux coupon de 5% pour une obligation d’une durée de trois ans (1er juin 2022). Celui-ci s’explique par le rating de l'obligation "senior non sécurisée" notée BB- chez Standard & Poor’s et B1 chez Moody’s et relevant de la catégorie spéculative.
Dans les premiers échanges sur le marché secondaire, le décollage de l’obligation semble réussi puisqu’elle cote aux alentours de 100,70% du nominal, correspondant à un rendement proche de 4,70%.