Hier, le CAC 40 était porté par les très bonnes performances de NOKIA (HE:NOKIA) et d’ARCELOR MITTAL mais l’indice affichait, pourtant, une timide hausse. Les investisseurs semblent dans l’immédiat privilégier la vigilance sachant que plusieurs facteurs d’incertitude se profilent, comme le vote du Parlement britannique sur le Brexit la semaine prochaine ou les prochaines décisions du président Trump. Les chiffres de l’emploi américain qui seront publiés cet après-midi (attentes à 160k) devraient être bons mais ne pas susciter pour autant un enthousiasme particulier des investisseurs. Sur les deux dernières années, le marché du travail américain a créé 4,9 millions d’emplois, ce qui est excellent. En outre, on surveillera de près le taux de participation (62,7% en décembre) qui, bien qu’affichant une amélioration récente, reste bas ; ce qui permet de dire que les Etats-Unis ne sont pas encore réellement en plein-emploi. Le taux de chômage est unanimement attendu stable à 4,7%. Enfin, il est probable que l’amélioration observée ces derniers mois pour les segments de la population les plus touchés par la précarité, comme les jeunes entre 25 et 34 ans, se poursuive. C’est, pour résumer, un bilan tout à fait honorable que laissent Barack Obama et, également, Janet Yellen.
Les derniers faits marquants :
La dette française se rapproche dangereusement de 1,30% (pour le 10 ans), ce qui est très nettement au-dessus de l’hypothèse du budget (0,90%) et de l’inflation (0,7% selon les prévisions de la BCE). Cela va entraîner une forte contrainte pour le prochain Président de la République.
Donald Trump est bon pour l’or puisque le métal précieux a atteint son plus haut niveau depuis le 22 novembre hier, juste au-dessus de 1222 dollars l’once. A l’inverse, le dollar américain est à son point bas depuis mi-novembre 2016.
Pas de signe notable de dérapage de l’inflation dans les pays développés puisqu’en général elle se situe entre 1,5% et 2%. La crainte d’une hyperinflation est certainement très exagérée puisqu’il convient de rappeler que le phénomène actuel est essentiellement lié à l’effet pétrole.
A suivre aujourd'hui :
Le principal point d’orgue de la séance sera la publication du rapport NFP qui ne devrait pas fondamentalement changer la donne concernant l’emploi outre-Atlantique. Nous tablons sur 160 000 créations de postes en janvier, contre 156 000 le mois précédent. Le taux de chômage devrait rester inchangé. Si ces attentes sont confirmées, il y a assez peu de chances pour qu’elles aient une réelle influence sur la politique suivie par la Fed et sur l’évolution du dollar.
A noter également le discours d’Evans (membre considéré comme dovish du FOMC) sur la politique monétaire et les conditions économiques à 15h15, heure de Paris.