MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, les principales places ont à nouveau souffert hier au sein d’un contexte économique toujours tendu avant la FED dont la réunion débute aujourd’hui et s’achèvera demain et le vote crucial en Grèce ce Mercredi. Outre ces évènements majeurs de fin d’année, qui nous écarte du rallye traditionnel à la hausse de fin d’année, l’or noir poursuit son irrémédiable plongeon et a lâché plus de 50% depuis son pic au mois de Juin dernier, entrainant avec lui les entreprises parapétrolières qui, rappelons-le, représentent une forte pondération au sein des indices.
Cette chute du baril, combinée à la morosité ambiante avec une Europe toujours à la traine et qui ne semble pouvoir se dépêtrer de sa situation économique et le ralentissement de la deuxième puissance économique mondiale, à savoir la Chine, pèsent sur le moral des investisseurs et donc sur les marchés, alors que ces derniers évoluaient sur des plus hauts, voir des records pour Wall Street. Le Dow Jones cède 0.58% à 17 180.84 points, le S&P500 0.63% à 1 989.63 points et le Nasdaq 1.04% à 4 605.16 points. En dépit des fortes baisses de ces derniers jours, les indices américains restent en gain pour le moment sur l’ensemble de l’année.
Du côté des places européennes, la chute a été bien plus forte hier. Le CAC 40 a perdu 2.52% et se maintient juste au-dessus des 4 000 points à 4 005.38 points. Le Dax et le Footsie abandonnent respectivement 2.72% et 1.87% à 9 334.01 points et 6 182.72 points.
Ce matin, dans le sillage de la veille et des marchés actions plus globalement, la Bourse de Tokyo plonge également en concédant 2.01% à 16 755.32 points. Les valeurs exportatrices sont, une nouvelle fois, à l’honneur mais cette fois cèdent du terrain avec le renforcement du Yen contre le billet vert.
Après le fort recul enregistré hier, les principales places européennes pourraient connaitre un léger rebond pour la deuxième séance de cette semaine. Pour cette journée, les investisseurs prendront connaissance d’une batterie d’indicateurs économiques.
FOREX
Sur le marché des devises, la monnaie unique s'affaiblissait face au dollar hier, dans un marché hésitant qui attendait l'issue de la réunion du comité de politique monétaire de la FED mercredi.
Les marchés attendent essentiellement le communiqué que publiera le comité de politique monétaire de la Fed à l'issue de sa réunion, mercredi, et les indices qu'il donnera sur un éventuel relèvement précoce de ses taux d'intérêt, actuellement proches de zéro.
Malgré une publication décevante lundi, avec le recul surprise de l'activité manufacturière dans la région de New York en décembre, la reprise de la première économie mondiale continue dans l'ensemble de montrer des signes d'amélioration, notamment du côté du marché du travail.
Cet aspect est d'autant plus important que la Fed fait de l'amélioration du marché du travail l'élément déclencheur d'une hausse de ses taux d'intérêt.
Une hausse des taux rendrait le dollar plus rémunérateur et donc plus attrayant pour les investisseurs.
En ce qui concerne l'euro, les investisseurs décortiqueront mardi le baromètre ZEW de la confiance des milieux financiers en Allemagne, la première économie européenne, et mercredi les chiffres de l'inflation en zone euro pour le mois de novembre.
L’euro recule donc légèrement face au dollar, à 1,2451 dollar.
Outre-Manche, la livre a perdu du terrain face au dollar et à l’euro hier, avant la publication de l’indice des prix à la consommation ce mardi matin. La monnaie unique s’échange aux alentours de 0,7948 livre et le cable évolue aux encablures de 1,5661 dollar.
Au Japon, le yen a peu réagi à la victoire électorale du Premier ministre, Shinzo Abe, à des législatives qu'il avait convoquées de façon anticipée.
L’euro recule tout de même face à la devise nippone, à 146,14 yens et le billet vert est également en repli à 117,38 yens.
Hier, en Russie, la banque centrale a annoncé qu’elle relevait son taux d'intérêt de 650 points de base, à 17%, afin d'endiguer le plongeon du rouble face aux devises occidentales. En plus de limiter un fort risque de dépréciation, la banque centrale souhaite contrer le risque inflationniste qui pèse sur la Russie.
La devise russe mais aussi la Bourse de Moscou ont touché de nouveaux plus bas lundi, en raison des inquiétudes sur la faiblesse des cours pétroliers et des craintes sur de possibles nouvelles sanctions américaines contre Moscou.
La devise russe a subi dans la journée une chute de 10% face au billet vert, son repli le plus marqué depuis 1998, ce matin le cross USDRUB évolue autour de 60,96 roubles.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, le pétrole n’en finit plus de baisser. L’or noir a encore subi hier une nouvelle vague de baisse après des propos inquiétants de représentants de l’OPEP. En effet, le secrétaire général de l’OPEP a défendu la stratégie de l'organisation de maintenir ses quotas de production en expliquant que l’écart entre l’offre et la demande n’est pas le seul responsable de l’effondrement des cours. De plus, le Ministre de l’Energie des Emirats Arabes Unis a jugé que l’OPEP pouvait supporter une baisse des cours jusqu’à 40 dollars le baril. Les pays de l’OPEP continuent donc de repousser le problème, sûrement dans le but stratégique d’écarter certains acteurs américains du gaz de schiste. La guerre déclarée entre les deux camps pour maintenir et/ou gagner des parts de marché pèsent fortement sur le marché.
Dans ce contexte tendu, sur le Nymex, le baril Light Sweet Crude évolue autour des 54,9 dollars, soit des nouveaux plus bas depuis 2009. De son côté, le Brent de la Mer du Nord s’échange, ce matin, sous la barre des 60 dollars pour la première fois depuis 2009.
Sur le front des métaux précieux, l’or est sous pression avant la réunion du FOMC. La spéculation sur un éventuel changement de ton de la FED et la possibilité de voir les taux augmenter début 2015 pèsent sur la tendance. L’or devrait rester sous pression cette semaine dans l’attente des conclusions de la FED. Ainsi, l’once d’or se traite ce matin autour des 1 196 dollars.