Plébiscitée par les investisseurs, l'émission obligataire inaugurale du constructeur italien a été couronnée de succès. Remboursable dans sept ans, elle propose un coupon fixe de 1,50%, payable en rythme annuel.
Dans le cadre de son refinancement, Ferrari sollicitait les investisseurs obligataires ce mercredi. L’émission a été sursouscrite cinq fois, avec des carnets d’ordres totalisant 2,5 milliards d’euros.
Cet engouement a permis à Ferrari de réduire la prime d’émission à 120 points de base, contre 160 points à l’entame des discussions.
Pricée sous le pair à 98,97% du nominal, l'obligation continue de susciter de l’intérêt sur le marché secondaire et se traite dans les premiers échanges de la matinée à un cours de 99,80% du nominal, ce qui ramène son rendement annuel à 1,51%.
L’investissement minimum se monte à 100.000 euros en nominal. Ferrari NV (NYSE:RACE), l'émetteur de cet emprunt de type 'senior non-sécurisé', n’est pas suivi par les agences de notation.
Devenu indépendant de Fiat
Il s’agissait donc du premier emprunt pour le constructeur italien, devenu il y a quelques mois indépendant du groupe Fiat-Chrysler et introduit à la bourse de New York le 21 octobre dernier.
Le constructeur, qui emploie 2.850 personnes, a dégagé un bénéfice net en hausse de 9% à 290 millions d'euros l’année passée. Ses ventes ont progressé de 6%, à 7.664 unités, avec une forte hausse en Australie et au Japon. Son chiffre d'affaires a augmenté de 3% à 2,8 milliards d'euros.
Fin décembre, le groupe affichait une dette de 1,93 milliard d'euros. Ses prévisions pour l’année en cours ont été jugées décevantes par les marchés.
Ferrari, qui limite volontairement sa production annuelle de voitures - vendues au minimum 200 000 dollars l'unité - entend l'augmenter jusqu'à 9.000 unités d'ici trois ans, tout en respectant le principe de son fondateur Enzo Ferrari, qui est de "vendre toujours une voiture de moins que ce que le marché demande", a dernièrement expliqué son président, Sergio Marchionne.