Alors que la période de souscription relative à l’émission des deux nouvelles obligations d’Atenor a débuté ce jour, Oblis a interviewé dans ce cadre son CFO, Monsieur Sydney D. Bens.
Pour rappel, la société de promotion immobilière belge Atenor sollicite actuellement le marché primaire obligataire, afin de placer deux emprunts à 4 et 6 ans.
La première échéance sera assortie d’un coupon de 2,875% et proposera un rendement à l’émission de 2,476% compte tenu d’un prix de 101,50%. La taille devrait être entre 15 et 20 millions d’euros.
La deuxième, qui sera pricée à 101,875%, offrira pour sa part un coupon de 3,50% et un rendement de 3,152%, pour une taille comprise entre 25 et 30 millions d’euros.
Les deux obligations seront libellées par coupures de 1.000 euros et ne disposeront d’aucun rating, Atenor n’ayant fait aucune demande en ce sens auprès des agences de notation.
La période de souscription est prévue entre le 26 et 29 mars prochain, mais pourra être clôturée anticipativement par l'émetteur dès aujourd'hui à 17h30.
Comme à son habitude, la Société de Bourse Goldwasser Exchange se tient à vos côtés dans le processus de souscription. N’hésitez pas à nous contacter pour plus d’informations ou nous communiquer vos ordres le plus rapidement possible, au +32.2.533.22.40.
Monsieur Bens, pouvez-vous nous rappeler en quoi consistent les activités d’Atenor ?
Atenor est un groupe spécialisé dans la promotion immobilière.
En ce sens, nous achetons soit des terrains, soit des immeubles que nous démolissons afin d’y reconstruire des bâtiments répondant aux normes techniques et environnementales les plus avancées. Atenor est donc un pur développeur immobilier.
Pourquoi lancer une émission à destination des investisseurs particuliers plutôt que de s’adresser directement aux investisseurs institutionnels ou aux banques ?
Il faut savoir que pour solliciter les investisseurs particuliers, l’émetteur doit avant tout remplir certains critères préalables de notoriété et de confort vis-à-vis du marché financier, ce que nous avons déjà fait auprès des institutionnels.
Depuis 2010, nous avons en effet déjà émis une demi-douzaine d’émissions qui ont toutes rencontré un grand succès. C’est la raison pour laquelle Belfius, la banque qui se charge de cette émission, nous a invité à contacter le marché des investisseurs particuliers.
Comment pourriez-vous encourager nos lecteurs à souscrire à vos nouvelles obligations ?
Atenor dispose d’un portefeuille de 18 projets en développement, d’une durée de vie de l’ordre de trois à cinq ans et répartis sur six pays : en Belgique évidemment, au Luxembourg, en France, en Hongrie, en Roumanie et en Pologne.
L’émission servira à renforcer ce que nous appelons nos capitaux permanents, c’est-à-dire l’addition des fonds propres et des emprunts à long terme. Les obligations qui seront prochainement émises présentant des durées de quatre et six ans, sont en effet clairement considérées des emprunts à long terme.
Le produit de ce placement permettra l’acquisition des projets mais aussi partiellement, au financement des constructions.
A portefeuille constant, l’ensemble des constructions sera donc certainement terminé d’ici l’échéance des titres. Nous pensons donc que les obligataires peuvent être rassurés quant au remboursement à l'échéance de ces obligations.
Comment le risque d’évolution des taux d’intérêts est géré pour un groupe immobilier comme Atenor ?
Il faut scinder les risques liés aux taux courts de ceux relatifs aux taux longs.
Concernant les taux à court terme, faisant partie des financements bancaires, une hausse n’a que peu d’impact, voir un impact non significatif sur nos comptes étant donné que nous nous adressons essentiellement aux marchés financiers.
En ce qui concerne nos financements à long terme, nous ne sommes pas non plus soumis à une variation des taux ; 100% de ceux-ci étant en effet à taux fixe. Dans le cadre de l’émission actuelle, nous demandons également aux investisseurs de se positionner sur un taux fixe. Une fois l’opération placée et le taux fixé, nous n’avons donc plus de risque à ce niveau.
Il faut cependant prévenir les obligataires que nous sommes cependant soumis aux taux à long terme dans la mesure où nos actifs sont valorisés sur base de ces taux à long terme et que leur valeur peut donc être altérée. En d’autres termes, cela veut simplement dire que le résultat attendu pourra être légèrement inférieur ou inférieur à ce que nous attendons, mais que dans aucun cas, ce n’est une altération de notre solvabilité ou de la structure bilantaire d’Atenor qui est en jeu par rapport aux modifications de taux.
Comment voyez-vous le groupe Atenor dans 5 ans ?
Très simplement. Comme je viens de le dire, le portefeuille des 18 projets que nous avons actuellement en développement nous permet d’avoir une visibilité tant au niveau du portefeuille d’activités que du résultat au-delà des 6 à 7 ans.
Aujourd’hui, nous sommes en développement dans les villes que nous considérons comme des villes qui sont dynamiques, dans des pays qui sont en croissance. Le Luxembourg, c’est plus de 4% de croissance, tout comme la Roumanie, la Hongrie ou encore l’Ile-de-France dans laquelle nous sommes. Là où nous souhaitons investir, ce sont des pays et des villes qui sont en croissance.