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Des chiffres mensuels de l’emploi américain pourtant peu reluisants

Publié le 07/10/2019 12:32
Mis à jour le 09/07/2023 12:32
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Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr

Force est d’admettre que les lois qui régissent les marchés financiers ne s’appliquent pas aux paris sportifs… Même menée par le FC Barcelone 5-0 à dix minutes du coup de sifflet final, une équipe nouvellement promue du championnat espagnol conserverait une cote proche de son prestigieux adversaire jusqu’à la dernière minute au lieu de voir ses chances évaluées à 500 contre 1.

Dans l’univers boursier, après les déceptions engendrées par les ISM manufacturiers et des services, il a suffi de la publication du « NFP » (le rapport mensuel sur l’emploi américain) pour chasser tous les nuages macroéconomiques de la semaine. Les Etats-Unis n’ont pourtant créé que 136 000 nouveaux emplois non-agricoles le mois dernier, un chiffre, une fois n’est pas coutume, conforme aux résultats de l’enquête ADP (PA:ADP) sur l’emploi privé, publiés 48 heures auparavant, mais légèrement inférieur à l’estimation moyenne des économistes, lesquels tablaient sur 140 000 postes.

La bonne surprise provient en fait de la révision à la hausse des chiffres d’août et de juillet à respectivement 168 000 et 166 000, contre 130 000 et 159 000 en premières estimations. Voilà donc 45 000 emplois retrouvés au fond des bases de données, ce qui atteste d’un rythme de 167 000 créations de postes mensuelles durant les deux mois d’été et compenserait une chute de 31 000 le mois dernier.

Prière par ailleurs d’évacuer le fait que le rythme mensuel était proche de 165 000 nouveaux postes par mois en moyenne au cours des huit premiers mois de l’année… et de 235 000 par mois (toujours en moyenne) en 2018.

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Vous avez pu lire ici ou là que tout va bien, même à +136 000, puisque 100 000 emplois par mois suffiraient à absorber les « nouveaux entrants » sur le marché du travail. Sauf que ceci constitue une gigantesque ânerie et une mystification statistique dans la mesure où ce calcul se base sur une prise en compte partielle de la population active… dont se retrouve exclus plus de 90 millions d’Américains, d’où ce miraculeux repli de 0,2% du taux de chômage à 3,5% au mois de septembre, un plus bas depuis cinquante ans.

Comme il fallait s’y attendre, Donald Trump s’est empressé de rédiger un tweet triomphal pour s’en attribuer le mérite, lui qui s’est pour partie fait élire en 2016 en dénonçant de prétendus faux chiffres du chômage, « honteusement falsifiés par Barack Obama et le ministère du Travail dont les pseudo-statisticiens avaient gommé sans vergogne près de 100 millions d’Américains qui restaient sans-emplois ».

Avec lui, tout allait changer et aucun président dans l’histoire n’avait créé autant d’emplois qu’il s’apprêtait à le faire.

Des chiffres mensuels de l’emploi américain pourtant peu reluisants

Une ficelle grossière

Le graphique ci-dessus remet en quelque sorte l’église au milieu du village, mais la façon dont les indices américains ont effacé en l’espace d’une séance entre plus de la moitié et la totalité de leurs pertes de la semaine passée est édifiante. Avec une troublante unanimité, les indices Dow Jones, le S&P500 et le Nasdaq Composite ont repris de concert 1,4%.

Les commentateurs ont essayé de nous faire gober que le taux de chômage à 3,5% avait presque totalement contrebalancé les mauvais indices PMI et ISM parus de part et d’autre de l’Atlantique et parfois retombés au plus bas depuis 2012 voire 2009. Oui, les « faiseurs d’opinion » – au service de manipulateurs d’indices qui nous prennent pour des jambons – ont essayé de nous faire croire que la « machine » était repartie de plus belle par la grâce d’un chômage affichant un niveau surréaliste et que chacun sait totalement bidon.

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Alors qu’une véritable euphorie s’est imposée dans l’après-midi de vendredi, les opérateurs se prétendant rassurés sur la croissance américaine, le pétrole, qui demeure l’un des principaux indicateurs avancés de l’activité économique aux Etats-Unis et dans le monde, est resté totalement à l’arrêt à 52,9 $ par rapport à jeudi, après avoir re-testé son plus bas annuel du 7 août (52 $) en séance.

A l’arrivée, les indices boursiers américains n’ont pas cédé plus de 1,3% sur la semaine écoulée (et le Nasdaq à peine plus de 0,2%), alors que le WTI a parallèlement dévissé de plus de 6% pour rechuter sur des niveaux bien inférieurs aux 55 $ d’avant l’attaque du 14 septembre contre les deux installations pétrolières saoudiennes exploitées par Aramco.

Nous sommes preneurs de toute explication permettant de comprendre comment les gérants actions et les spécialistes du marché pétrolier peuvent afficher au même moment une lecture aussi diamétralement opposée des chiffres de l’emploi américain… pourtant si rassurants.

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