Comme prévu, la Réserve fédérale a laissé la fourchette cible du taux des fond fédéraux inchangée à 0.25%-0.50%. Elle paraît toutefois plus circonspecte concernant le risque pesant sur la croissance et les effets possibles des turbulences boursières actuelles sur son analyse et plus précisément, sur la trajectoire du resserrement. Selon nous, la banque centrale souhaite éviter de se retrouver dans la même position que l'an dernier où, après des mois de commentaires hawkish, elle a dû relever les taux pour préserver sa crédibilité, malgré des indicateurs économiques mitigés. Le dollar est resté stable, avec un EUR/USD confiné dans le range 1.0860-1.0920. La réunion de mars sera beaucoup plus décisive, comme le marché s'y attendait.
Après avoir réduit ses taux à quatre reprises en 2015, la Reserve Bank of New Zealand a décidé de laisser l'OCR en l'état à 2.50%. D'après le communiqué, la faiblesse de l'inflation est temporaire, en ce qu'elle résulte essentiellement de la glissade des cours du pétrole, et elle devrait augmenter en 2016. Côté croissance, la RBNZ reste optimiste pour l'année à venir. Elle estime que la croissance progressera en 2016 grâce à une immigration nette solide, au tourisme, à une activité de construction robuste et à l'amélioration de la confiance des entreprises et des consommateurs. Le NZD/USD a cédé 1.40% après la publication du communiqué, le gouverneur Graeme Wheeler ayant clairement indiqué que la politique monétaire resterait accommodante et qu'une nouvelle réduction des taux pourrait s'imposer. Le biais tend manifestement à l'assouplissement, car l'institution veut un dollar néo-zélandais faible pour contenir les pressions désinflationnistes. Nous restons baissiers sur le kiwi avec 0.6240 comme prochain objectif.
Au Japon, les ventes de détail de décembre ont causé une vive déception. Elles se sont en effet contractées de 1.1% a/a, quand les économistes attendaient une augmentation de 0.2%. De plus, le chiffre du mois précédent a été révisé à la baisse de -1.0% à -1.1%. L'USD/JPY a gagné 0.40% dans la foulée pour atteindre 118.90 à Tokyo. Le cross devrait récupérer le terrain perdu en 2016 du fait de labaisse de l'aversion au risque et du recentrage du marché sur les fondamentaux moroses du pays.
L'Asie boursière s'est montrée mitigée sur fond de dissipation du mouvement de panique. Au Japon, le Nikkei évolue légèrement au-dessus des 17,000 points en attendant que les acheteurs se réveillent. Il a perdu 0.71% en séance, tandis que le Topix a cédé 0.61%. En Chine continentale, Shanghai a abandonné 2.92% et Shenzhen-4.18%. En Europe, les futures pointent également à la baisse, mais les vendeurs semblent prêts à jeter l'éponge.
Le calendrier du jour comprend le taux de chômage danois ; les ventes de détail et le taux de chômage en Espagne et en Suède ; le PIB T4 au Royaume-Uni ; les minutes du COPOM, le taux de chômage, la balance budgétaire du gouvernement central et l'inflation au Brésil ; l'IPC allemand ; les inscriptions au chômage, les commandes de biens durables et les promesses de vente de logements aux Etats-Unis ; la décision sur les taux d'intérêt en Afrique du Sud (une hausse des taux est anticipée).