"Les marchés commencent la semaine dans le flou. Globalement, cela fait plusieurs séances que l’on sent les investisseurs frileux et pas très enclins à prendre des initiatives. Les marchés affichent un certain malaise face aux premiers pas de Donald Trump et l’attente de ses premières mesures a soulevé un vent d’attentisme. Son ton très protectionniste est d’ailleurs le sujet le plus sensible pour les marchés. On le ressent à la fois sur les indices, les taux et les devises où le dollar perd nettement du terrain. Les questions fiscales ou autre relance budgétaire, qui avaient dans un premier temps séduit les marchés, ne semblent pas être la priorité du nouveau Président des Etats-Unis ce qui explique la méfiance sur les marchés. Face à cette situation, la macroéconomie et la microéconomie semblent donc être reléguées au second plan. A l’image de ce que l’on a connu en 2016, les marchés semblent chercher une direction. Pas d’affolement encore mais des signes de la mise en place d’un nouveau trading range."
Les derniers faits marquants :
Nouvelle étape dans le Brexit. Les juges de la Cour Suprême britannique impose au gouvernement de Theresa May un passage par le vote du Parlement afin d’enclencher l’article 50. Même si cela ne remet pas en cause le Brexit, cette décision rend le processus de divorce plus lourd et vient compliquer la tâche de Theresa May qui espérait régler cette question avant la fin du mois de Mars. La réaction aura été assez contenue sur les marchés. Les indices actions n’ont presque pas sourcillé. Du côté des devises, la livre a perdu du terrain suite à cette annonce mais a fini par se rattraper sur la fin de séance.
La microéconomie peine à prendre du poids. Malgré une accélération des résultats d’entreprises, les investisseurs restent frileux sur ces marchés et privilégient l’aspect politique avec les premiers pas de Donald Trump. Malgré tout, le secteur automobile a, une nouvelle fois, été sous le feu des projecteurs alors que les trois grands acteurs américains ont rencontré Donald Trump pour discuter des projets de production en dehors des Etats-Unis. Ces discussions ont semble-t-il été constructives. Par ailleurs, du côté des résultats d’entreprises, le géant pharmaceutique, Johnson & Johnson (NYSE:JNJ), a déçu après avoir fait état de prévisions prudentes pour 2017. De son côté, malgré des résultats en hausse, Lockheed-Martin a pâti de l’annonce d’un bénéfice par actions inférieur aux attentes. Enfin, le groupe de téléphonie, Verizon (NYSE:VZ), était à la peine après avoir annoncé une baisse de son bénéfice net et des recrutements d’abonnés décevants.
Le président des États-Unis, Donald Trump, a signé deux mesures importantes hier pour faire avancer la construction des pipelines Keystone et Dakota Access, annulant les principales politiques environnementales de l'administration Obama en faveur de l'expansion des infrastructures énergétiques.
Des tribus amérindiennes seraient touchées par la ligne de Dakota Access pour un projet estimé à 3,8 milliards de dollars. C’est donc un coup dur pour de nombreuses organisations qui militaient pour la protection de l’environnement. Suite à cette annonce, les actions d’Energy Transfer ont augmenté de 2% pour atteindre $36,45. Celles de TransCanada ont également augmenté de 1,1 % à 63,30 CAD. La tribu de Sioux, dont la réserve est adjacente au pipeline proposé par Dakota, avait remporté une victoire clé lorsque le corps d'ingénieurs de l'armée américaine avait refusé début décembre la demande d'ETP pour creuser un tunnel sous la rivière Missouri voisine.
Les ventes de logements aux Etats-Unis ont été moins élevées que prévu à 5,49 millions mais ils restent sur des niveaux jamais atteints depuis 2006 juste avant la crise des subprimes.
A suivre aujourd'hui :
Seule l’Europe animera l’agenda macroéconomique du jour avec la publication de l’indice IFO allemand à 10h.
Sur le front des entreprises, Boeing (NYSE:BA), AT&T (NYSE:T), EBay publieront notamment leurs résultats.