Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Pour mon premier article de l’année sur les indices, je vous propose pour commencer un petit retour en arrière. Le but est de bien cerner l’environnement quelque peu singulier dans lequel nous évoluons pour ensuite tenter de cadrer les choses en ce début 2019.
Au début de l’automne, je vous parlais de certains cadrages de moyen terme qui avaient retenu mon attention sur les indices boursiers. Avec de dangereuses configurations de retournement qui étaient alors en phase de constitution, en diamant sur le Stoxx 600 et en « ETE » sur le Dax…
Alors que la peur a pris le dessus à Wall Street en fin d’année, ces cibles ont été atteintes (les flèches noires à double sens sur mes deux graphiques hebdomadaires mis à jour ci-dessous).
Dans cette logique, le CAC40 a donc suivi à la baisse en accélérant lui aussi sous les 5 000 points, avec une zone cible équivalente des 4 500/4 600 points sur l’indice également atteinte fin décembre.
A quoi s’attendre désormais ? Cela ne vous aura pas échappé, un rebond s’est mis en place sur l’ensemble des places mondiales depuis la fin de semaine dernière.
Un rebond qu’il faut sans doute relativiser
Premier constat : cette embellie va dans le sens de certains indicateurs contrariants. A l’image d’une lecture exagérément baissière du AAII fin décembre, une étude de Bank of America (NYSE:BAC) Merrill Lynch a mis en avant des indicateurs de marché tombés à un niveau « extrêmement bas » qui n’avait plus été entrevu depuis juin 2016…
Or, le moins que l’on puisse dire est que cet indicateur a fait ses preuves, notamment il y a à peu près un an quand, au début de l’année 2018, la plus grande prudence prévalait (à ce sujet, je vous invite à lire cet article, paru fin janvier.
A ce stade, je pense qu’il ne s’agit que d’un nouveau phénomène de « bear market rally ».
Mais au fait, qu’est-ce qu’un « bear market rally » ? Un « rally de marché baissier» est un phénomène qui trouve son origine dans des rachats de short forcés. A la suite d’un newsflow plus ou moins inattendu, les vendeurs à découvert sont obligés de se racheter à tout prix, suivant un mouvement rapide et brutal, à la fois dans sa vitesse et son intensité. Ce mouvement n’est cependant « que » de courte durée en règle générale…
Pour illustrer ce principe sur le CAC, c’est un peu le cas de figure que nous avons connu entre les 11 et 12 décembre. En cette dernière occasion, nous avions d’ailleurs encaissé un gain de près de 30% sur un Call sur l’indice … en à peine quelques heures de bourse ! D’où, soit dit en passant, l’aspect là aussi éphémère du rebond, sachant que notre indice est directement reparti à la baisse ensuite. [NDLR : En profitant de la volatilité actuelle, vous pourriez engranger plusieurs centaines d’euros par jour, en toute simplicité : cliquez ici pour tout savoir.]
Rebelote donc depuis vendredi dernier, avec un CAC qui évoluait autour des 4 650 points début janvier et est repassé au-dessus des 4 800 points avant-hier.
On ne va pas s’en plaindre puisque, même cause, même conséquence, nous venons à nouveau de profiter de cette configuration pour solder hier les nouveaux Call CAC pris vendredi dernier, avec cette fois un gain de 25%.
Je ne sais bien sûr pas quand ce phénomène se reproduira (désolé, mais je n’ai pas encore de boule de cristal), mais ne dit-on pas jamais deux sans trois ?
Une chose est certaine : à moyen terme, cette résurgence n’est pas saine. Surtout, gardons bien en tête que ce type de mouvement rapide et brutal est classique d’un marché baissier. Pas d’un marché haussier…