Comme largement rapporté, l'Allemagne a rejeté la proposition de prêt de six mois de la Grèce, estimant que le plan ne respectait pas les engagements pris et qu'Athènes demandait un financement sans rien offrir en retour. Berlin veut un projet précis quant à la façon dont la Grèce entend rembourser sa dette. Il existe toujours une chance que l'Eurogroupe retourne la situation ou, ce qui est moins probable, parvienne à convaincre l'Allemagne de revenir sur ses positions. Cependant, mis à part l'optimisme tiède exprimé par la Finlande, le fossé idéologique nous paraît trop profond pour qu'un compromis soit trouvé. Du fait de l'augmentation du montant des prêts d'urgence consentie par la Banque centrale européenne aux banques grecques, les négociations peuvent se poursuivre la semaine prochaine si une réunion extraordinaire de l'Eurogroupe est convoquée. Nous craignons qu'aucun compromis ne soit trouvé et que la Grèce soit contrainte de quitter l'Europe. En résumé, laisser la Grèce faire défaut sur sa dette massive semble être la seule façon pour le pays d'obtenir une expansion économique durable culturellement acceptable par les Grecs. L'absence de contagion sur les marchés financiers (les tensions étant confinées aux marchés des actions et des taux helléniques) donne à penser que l'Europe est en mesure de gérer cet événement extrême. Certes, ce type d'événement structurel massif engendre de lourdes incertitudes, mais l'Europe nous paraît prête à s'engager sur cette voie dangereuse dès maintenant, plutôt que dans six mois. En premier lieu, la croissance européenne est faible, mais stable, et l'affaiblissement de l'euro lui donne une solide impulsion. En deuxième lieu, les marchés sont pleinement conscients du risque d'un "Grexit" et ont eu largement le temps de s'y préparer. Enfin, grâce à sa montée en puissance au cours des cinq dernières années, la BCE peut désormais prêter main-forte à la gestion de la transition et ainsi réduire les perturbations. Le QE sur le point d'être lancé pourrait permettre de limiter le retour de bâton sur les marchés. S'il s'agit d'une stratégie à haut risque, il en naîtra une Europe plus forte, moins marquée par les dissensions entre les Etats qui érodent la confiance dans l'UE. De plus, les exemples récents de Lehman et de Detroit fournissent des modèles sur la manière de gérer une insolvabilité stratégiquement critique. Ce scénario entraînerait une dépréciation de la monnaie unique, mais rien d'aussi extrême que l'abandon du "plancher" de l'EURCHF par la Banque nationale suisse. Nous restons à l'affût d'opportunités de nous recharger sur des positions shorts EURUSD.
EURUSD La paire EUR/USD évolue sous la fourchette horizontale à court terme définie par le support horaire des 1,1320 et la résistance horaire des 1,1443, annulant notre biais haussier à court terme. Un support se trouve à 1,1262, alors qu'un support clé se situe à 1,1098. À plus long terme, le triangle symétrique favorise le prolongement du mouvement de baisse vers la parité. Par conséquent, toute vigueur sera probablement temporaire de par sa nature. Des résistances clés se trouvent à 1,1679 (plus haut du 21/01/2015) et à 1,1871 (plus haut du 12/01/2015). Elle peut rencontrer des supports clés à 1,1000 (support psychologique) et à 1,0765 (plus bas du 03/09/2003).
GBPUSD La paire GBP/USD n’a pas réussi jusqu’ici à casser la résistance située à 1,5486. Une résistance clé se trouve à 1,5620. La paire peut rencontrer des supports horaires à 1,5317 et à 1,5197. À plus long terme, la cassure de la résistance clé des 1,5274 (plus haut du 06/01/2015) suggère un regain de l'intérêt acheteur. Le potentiel haussier sera probablement assuré par les résistances à 1,5620 (plus haut du 31/12/2014) et à 1,5826 (plus haut du 27/11/2014). Un support solide se trouve à 1,4814.
USDJPY La paire USD/JPY a récupéré environ 50% de ses récentes pertes. La formation potentielle en tête et épaules baissière favorise un biais baissier. Une résistance horaire se trouve à 119,60 (retrace ment à 61,8%), alors qu'une résistance clé se situe à 120,83. Des supports horaires sont assurés par la barre des 118,18 (plus bas du 16/02/2015) et par la ligne de tendance haussière (autour de 117,73). À long terme, un biais haussier sera favorisé aussi longtemps que le support clé des 110,09 (plus haut du 01/10/2014) tiendra bon. Même si une consolidation à moyen terme est probablement en cours, aucun signe ne permet cependant de suggérer la fin de la tendance haussière à long terme. Une progression graduelle vers la résistance majeure des 124,14 (plus haut du 22/06/2007) est favorisée. La paire peut rencontrer un support clé à 115,57 (plus bas du 16/12/2014).
USDCHF La paire USD/CHF se rapproche de la résistance des 0,9554 (plus bas du 16/12/2014). Des supports horaires se trouvent à 0,9454 (plus bas intrajournalier) et à 0,9385 (plus bas du 19/02/2015). La paire peut rencontrer une autre résistance à 0,9831 (plus bas du 25/12/2014). Suite à la suppression du cours plancher de la paire EUR/CHF, un sommet majeur s'est formé à 1,0240. La cassure de la résistance qu'implique le retracement à 61,8% de la vente massive suggère un grand intérêt acheteur. Une autre résistance clé se trouve à 0,9554 (plus bas du 16/12/2014). La paire peut rencontrer un support clé à 0,9170 (plus bas du 30/01/2015).