Séance plus que positive pour Nyrstar en bourse, qui s’adjugeait jusqu’à 15% à l’ouverture des marchés, après avoir communiqué ses résultats semestriels.
Sur le marché secondaire aussi, la tendance est franchement positive, les investisseurs revenant à l’achat sur les emprunts en circulation du groupe, emprunts dont les cours avaient touché des plus bas en début de semaine.
Ainsi, l’obligation remboursable au mois de septembre de l’année prochaine par Nyrstar se traitait à l’ouverture à 101% du nominal, contre 94% la veille. Parallèlement, son rendement annuel était ramené sous les 9% en euro.
L’emprunt du smelter belge remboursable dans six ans se traite lui à l’achat à un cours de 90,50%, en hausse de huit points, ramenant son rendement annuel à 9%.
Les marchés saluent visiblement la hausse des revenus et l’excédent brut d’exploitation du leader mondial du raffinage de zinc et de plomb au premier semestre.
Soutenu par la hausse du prix moyen du zinc et l'augmentation de 30% de la production minière, l'excédent brut d'exploitation a atteint sur la période 120 millions d'euros, en hausse de 8% en glissement annuel et légèrement supérieur aux 116 millions d'euros attendus par les analystes.
Les revenus ont eux progressé de 7% sur la période, à 1,93 milliard d’euros.
En revanche, la perte nette de Nyrstar a plus que doublé sur un an à 49 millions d’euros, tandis que ses flux de trésorerie ont chuté de 64% à 58 millions d'euros.
A ce titre, Hilmar Rode, patron du groupe, se montre confiant, se disant convaincu que le free cash-flow sera positif pour l'ensemble de l'année.
Rachat de dette obligataire ?
Le patron de Nyrstar a en outre souligné que le groupe devrait être en mesure de procéder à des rachats de ses obligations remboursables en 2019, dont l’encours s’élève à 350 millions d’euros.
"Notre capacité à réaliser notre stratégie de transformation et à générer des flux de trésorerie disponibles nous a donné la confiance nécessaire pour commencer à racheter et à annuler nos obligations 2019", a-t-il indiqué.
On le sait, la dette reste le talon d’Achille du groupe, les rendements obligataires évoqués ci-dessus, qui restent astronomiques, sont là pour témoigner de l’inquiétude des investisseurs. Au 30 juin dernier, l'endettement de Nyrstar s’élevait à 1,49 milliard d’euros, en hausse de 20% en glissement trimestriel.
Autre élément qui a rassuré les investisseurs, Nyrstar n’aurait pas l'intention de procéder à une nouvelle augmentation de capital. En marge de la publication des résultats trimestriels, Hilmar Rode a ainsi indiqué à des journalistes que sa société « n’avait pas l’intention de vendre des actions ».