Nouvel épisode dans la saga de la construction du nouveau stade national sur le parking C du Heysel (projet ‘Eurostadium’). La Ville de Bruxelles a donné son feu vert pour une rupture du bail emphytéotique * conclu avec Ghelamco.
Le conseil communal de la Ville de Bruxelles a en effet mandaté lundi soir, le collège des bourgmestres et échevins pour rompre le contrat de bail emphytéotique à la base de du projet de stade national.
Cette décision confirme les informations de Bruzz de ce week-end. Le média annonçait alors que la Ville de Bruxelles souhaitait se défaire de son accord avec Ghelamco dès lors que ce dernier n’avait pas obtenu les permis nécessaires pour bâtir l’Eurostadium, une enceinte de 60.000 places.
Les deux parties sont liées par un bail de 99 ans, accordé par les autorités au groupe dirigé par Paul Gheysens contre un euro symbolique et la promesse d’ériger un stade flambant neuf.
Dans un communiqué diffusé dimanche, Ghelamco exhortait la Ville de Bruxelles à se conformer aux accords conclus et à bien prendre toute la mesure de toutes les conséquences d’une rupture du bail. Le promoteur se voulait néanmoins constructif, appelant à établir un « modèle de consultation » pour arriver à résoudre les problèmes dans un dossier complexe et qui nécessite du temps. Bref, Ghelamco n’entendait pas lâcher prise. En vain visiblement.
Certains investisseurs vendent
Sur le marché obligataire, les récentes annonces dans le dossier 'Eurostadium' ont incité certains investisseurs à se délester de leurs obligations Ghelamco Invest NV dès lundi, poussant les prix sous le pair.
Pour ne citer qu'un exemple, l’obligation Ghelamco d’une maturité égale au 20 novembre 2022 assortie d’un coupon de 4,3% peut être achetée à 98,98% du nominal. De quoi tabler sur un rendement de 4,54%. La coupure est de 100.000 euros.
Précisons que l’émetteur, Ghelamco Invest NV est une société anonyme de droit belge et une structure de Ghelamco Group. Ce dernier développe ses activités essentiellement en Belgique et en Pologne, et dans une moindre mesure en Russie et en Ukraine, dans le secteur de l’immobilier de bureaux, du commerce de détail, du résidentiel et de la logistique.
Fin juin 2017 (les derniers chiffres disponibles), le groupe affichait un total des actifs de 1,70 milliard d’euros, une trésorerie de 66,6 millions et une dette financière nette de 762 millions. Ses capitaux propres totaux atteignaient alors près 773 millions.