Pour les investisseurs souhaitant diversifier leur épargne dans du dollar canadien, Mondelez International, acteur mondial sur les marchés du chocolat, du biscuit et de la confiserie, vient d’émettre une nouvelle obligation dans cette devise.
Remboursable en 2025, ce nouvel emprunt permet de tabler sur un rendement annuel de 3,32%, sur base d’un cours indicatif de 99,60% et d’un coupon fixe, payable en rythme semestriel, de 3,25%.
L’obligation dispose d’un rating investissement « BBB » chez Standard & Poor’s. Elle est libellée par coupures de 2.000 dollars canadiens et a permis à la société d'en lever 600 millions.
Le dollar canadien en petite forme
Concernant la devise d’émission, elle évolue en territoire négatif face à l’euro depuis le début de l’année, accusant un repli de plus de 5% à 1,59 dollar canadien.
La devise fait notamment les frais de la vigueur affichée par la monnaie européenne sur le marché des changes ces derniers mois, mais pas seulement.
De fait, le Canada étant le premier fournisseur d’acier et d’aluminium de son grand voisin américain, la devise a été impactée par l’annonce surprise de Donald Trump de vouloir imposer des droits de douane de 25% sur l'acier et de 10% sur l'aluminium exportés aux Etats-Unis.
Alors que Donald Trump pourrait transiger avec le Mexique et le Canada si un nouvel accord de libre-échange avec ces deux nations était signé, "le dollar canadien est touché de plein fouet par ces nouveaux éléments pesant sur la renégociation du traité", estime Omer Esiner, de Commonwealth Foreign Exchange.
Chrystia Freeland, ministre canadienne des Affaires étrangères, a elle averti en début de semaine que "le Canada prendra des mesures appropriées et rapides contre des intérêts américains en cas d’imposition par les États-Unis de taxes sur les importations d’acier et d’aluminium canadien".