MARCHÉS ACTIONS
Les places boursières américaines poursuivent leur progression pour inscrire hier une quatrième hausse consécutive en terminant à nouveau sur des plus hauts historiques. Le Dow Jones gagne 0,23% à 17 614 points, le S&P avance de 0,31% à 2 038 points tandis que le Nasdaq progresse quant à lui de 0,41% pour clôturer la séance à 4 652 points. En dépit de l’absence d’indicateurs majeurs, les indices américains maintiennent leur tendance haussière en enregistrant désormais 14 hausses sur 17 séances. Les chiffres décevants en provenance de la Chine n’ont pas réussi à déstabiliser l’optimiste des investisseurs. Pour rappel, la hausse des prix à la consommation en Chine est ressortie hier proche de son plus bas de cinq ans à 1,6% et les prix à la production ont reculé de 2,2% sur un an. Autant d’indicateurs confirmant le ralentissement de la deuxième économie mondiale. Du coté des marchés asiatiques, la tendance est également à la hausse avec la bourse de Tokyo qui finit en hausse de 2,05% ce matin soutenue par une hausse de la TVA prévue pour le mois d’octobre prochain. L’indice a également bénéficié d’une dépréciation de la devise nippone sur la séance favorisant les valeurs exportatrices. Le Nikkei termine à 17 124 points tandis que le Topix, plus large, progresse de 1,11% pour s’afficher à 1 375 points.
Ce matin, après une ouverture en légère pour l'indice CAC 40, les volumes d'échanges devraient rester faibles aujourd'hui pour cause de jour férier.
FOREX
Ce matin sur le marché des changes, le dollar se renforce, profitant des signes de bonne santé de l’économie américaine.
En hausse face à l’ensemble de ses contreparties, le billet vert continu de gagner du terrain, les Etats-Unis étant le seul pays doté de bonnes perspectives économiques. Les signes de vigueur de l’économie américaine devraient par ailleurs se voir renforcés par l’annonce vendredi des ventes au détail, attendues en hausse de 0,2% par le consensus pour le mois d’Octobre. Les investisseurs pourront également suivre les chiffres du chômage jeudi, à 14h30.
En Europe, la monnaie unique reste atone dans un climat d’inquiétude sur la zone euro. Les propos de Mario Draghi la semaine dernière continuent d’impacter négativement l’euro. Ce dernier a en effet sous-entendu que de nouvelles mesures d’assouplissement monétaire pourraient être envisagées si nécessaire. L’écart entre la BCE et la Fed pourrait ainsi prendre un nouveau tournant, réduisant une fois de plus l’intérêt des cambistes pour la devise européenne. En attendant, ces derniers pourront suivre les publications de vendredi, témoins de l’état de la croissance européenne pour le troisième trimestre.
La paire phare du marché des changes évoluait donc à la baisse, abandonnant une centaine de pips depuis hier matin à 10h, à $1,2409 pour un euro. Pour rappel, le cross EURUSD avait atteint vendredi un plus bas de 2 ans à $1,2356.
En Asie, la devise nippone a chuté face à ses principales contreparties laissant libre cours à la hausse des actions japonaises, et profitant particulièrement aux entreprises exportatrices. Il semble en effet que la demande pour les valeurs refuges s’amenuise. Le yen semble encore pâtir de la décision de la BoJ, d’élargir la base monétaire à 80 milliards de yens.
La devise japonaise glissait donc ce matin face à la monnaie unique, passant de 142,57 hier soir à 143,71 yens pour un euro ce matin. Le cross USDJPY quant à lui, cote ce matin aux alentours des 115,75 yens pour un dollar, un plus haut historique non atteint depuis octobre 2007.
Les investisseurs pourront suivre ce soir la publication à 00h50 des chiffres de l’activité de l’industrie tertiaire japonaise, attendue à la hausse.
En Corée, le Won a également perdu du terrain pâtissant des spéculations sur une possible annonce par le gouverneur de la Banque de Corée, Lee Ju, d’un nouvel assouplissement de la politique monétaire. La devise coréenne a par ailleurs également été impactée par la forte chute des rendements des obligations d’Etat en Corée du Sud, et de la chute du Yen amenant une réduction considérable des exportations coréennes.
MATIÈRES PREMIÈRES
Le pétrole rechute en ce début de semaine après une légère reprise. Le contrat décembre sur le WTI a perdu 54 centimes à $76.86 le baril. Il avait déjà perdu $1.25 hier dans des volumes sensiblement inférieurs à la moyenne. Le Brent, lui est descendu de 47 centimes à $81.87. La prime entre les deux contrats pétrolifères se stabilise à $4.90.
Sur les statistiques, les stocks américains ont augmenté encore une fois à 381.2 millions de barils la semaine passée. L’OPEP a produit 30 974 000 barils par jour en octobre. Le Koweit n’a pas l’intention de réduire sa production et souhaite produire 4 millions de barils par jour d’ici 2020 alors qu’il n’avait qu’un rythme de 2.85 millions barils par jours en octobre. Si la possibilité d'une baisse de la production de l'OPEP limite le recul des prix, l'absence de déclarations favorables à un tel repli de la part des membres de l'organisation conduit les investisseurs à douter de l'issue de la réunion du 27 novembre, ce qui explique les fortes variations à la hausse et à la baisse cette dernière semaine.
Sur les métaux, le contrat décembre sur l’once d’or a chuté de 0.7% à $1151.90 l’once après avoir touché un plus bas le 7 novembre dernier à $1130.40. Le SPDR Gold Trust, a chuté à un plus bas depuis septembre 2008 hier. Alors que la fin d’année est souvent synonyme de forte demande d’or physique en Inde et en Chine, les fêtes pourraient provoquer un léger rebond dans cette tendance baissière. Ce matin ce sont également les tensions qui sont ravivés à Donetsk avec l’arrivée sur place de renforts lourds en armements de véhicules non immatriculés.