Ce mercredi, arrêtons-nous sur l’obligation 3AB Optique Developpement SAS d’une durée résiduelle de 3 ans au coupon de 5,625%.
Cet emprunt d’une taille de 365 millions d’euros avait été émis pour refinancer des dettes bancaires supportées par l’enseigne d’optique française Alain Afflelou. Celles-ci avaient été contractées dans le cadre du rachat d’Afflelou par le fonds d’investissement britannique Lion Capital, à travers une opération de type LBO (Leveraged buy out).
Une opération de LBO est un montage financier qui permet à l’acheteur (Lion Capital dans le cas présent) de réaliser son acquisition en endettant la société cible (Alain Afflelou). Les bénéfices et les cash-flows de cette dernière servent alors à rembourser la dette obligataire et bancaire qu’elle a contractée.
L’enseigne française est actuellement détenue par Lion/Seneca France 2 SAS, une structure derrière laquelle on retrouve les principaux actionnaires du lunettier: les fonds de capital-risque Lion Capital (65% du capital) et Apax (13%), le fondateur de la chaîne d’optiques Alain Afflelou (13%) et le management de la compagnie d’optique (9%)
Un coupon de 5,625%
3AB Optique Developpement SAS est une filiale de Lion/Seneca France 2 SAS. Elle a placé en avril 2014 une obligation d’une maturité égale au 15 avril 2019 offrant un coupon de 5,625%.
Ce mercredi, il est possible de l'acheter à 95% du nominal, de quoi tabler sur un rendement annuel supérieur à 7%. L'investissement est fixé à 100.000 euros en nominal. Son rating se situe à « B » sur l'échelle de notation de Standard & Poor’s, dans le bas de la catégorie « High Yield ».
Précisons que l’émetteur a la possibilité de rembourser anticipativement cet emprunt en octobre 2016 à 101,406% du nominal, conformément aux conditions fixées dans le prospectus.
Le groupe Alain Afflelou
Fondé en 1972, le groupe Alain Afflelou se présente comme le leader des magasins d’optique en franchise. Il revendique 1.500 magasins dans quinze pays sur les cinq continents.
L’an dernier, il a réalisé un chiffre d’affaires de 890 millions et un excédent brut d’exploitation (Ebitda) de 80 millions d’euros, annonçait L’Echo en mars dernier.
Le groupe envisage de se faire coter à la Bourse de Paris fin 2016/début 2017, ajoutait le quotidien.