Retour sur l'obligation CGG (PA:GEPH) 2020 alors que le groupe français de services parapétroliers vient de publier des résultats trimestriels marqués une nouvelle fois par des conditions de marché extrêmement difficiles. Bonne nouvelle cependant, CGG a dégagé un cash-flow positif.
Toujours pénalisé par la réduction des budgets d'exploration des compagnies pétrolières, CGG a clôturé le premier trimestre de l'année sur un chiffre d’affaires de 313 millions de dollars, à mettre en regard des 570 millions réalisés sur la même période un an avant.
L’excédent brut d’exploitation (Ebitda) a fondu à 27 millions contre 145 millions douze mois avant. Le résultat opérationnel plonge lui aussi, passant de 18 millions de dollars fin mars 2015 à -81 millions douze mois plus tard.
'Comme nous l’avions indiqué, nous avons opéré ce trimestre dans des conditions de marché extrêmement difficiles. Nos clients ont encore intensifié leur adaptation à un environnement de prix du pétrole très défavorable, avec la poursuite d'importants programmes de réduction de leurs investissements et de leurs effectifs, ce qui a fortement pesé sur nos activités. Ce contexte a été particulièrement pénalisant', a expliqué Jean-Georges Malcor, directeur général de CGG, cité dans un communiqué.
Le groupe de services parapétroliers n’a eu d’autre choix que de poursuivre son plan d’adaptation, marqué notamment par une réduction de sa flotte marine, par la réduction des coûts opérationnels ou encore par la cession d’activités jugées non stratégiques.
Cash-flow positif
Compte tenu de cet environnement dégradé, CGG acte sur le trimestre une perte nette de 130 millions de dollars. Côté bonne nouvelle, le leader mondial des équipements géophysiques est parvenu a dégagé un cash-flow libre de 118 millions de dollars, contre -20 millions un an avant, ainsi qu'à réduire sa dette à 2,1 milliards de dollars contre 2,5 milliards fin décembre. Insuffisant cependant pour rassurer les créanciers obligataires.
27% de rendement...
Sur le marché secondaire, les rendements des emprunts CGG restent en effet très élevés, reflet de la prime de risque importante exigée par les investisseurs. A titre d'exemple, l’obligation CGG (5,875% - 2020) affiche un rendement annuel astronomique de 27%, sur base d'un cours de 50% du nominal.
L'investissement est fixé à 100.000 euros en nominal pour une taille émise de 400 millions. Cette ligne obligataire est notée « CCC » chez Standard & Poor’s.