Ce mardi, focus sur l’emprunt émis début mars par l’entreprise pétrolière américaine ConocoPhillips (NYSE:COP).
Basée à Houston au Texas, ConocoPhillips est présente dans l’extraction et la production de pétrole. La compagnie, active dans 21 pays avec 15.900 employés, revendique la place de numéro un mondial sur base du volume produit et des réserves prouvées.
A la fin de l’année passée, ses réserves prouvées atteignaient 8,2 milliards barils d’équivalents pétrole. Sa production a atteint 1,589 milliard barils d’équivalents pétrole par jour, 5% de plus qu’en 2014.
Malgré tout, le chiffre d’affaires a fondu à 29,56 milliards de dollars en 2015 contre 52,52 milliards en 2014, sur fonds de chute des prix pétroliers.
Maintenir la solidité du bilan
La morosité de la conjoncture dans le secteur des hydrocarbures a forcé l’entreprise à prendre des mesures pour « maintenir la solidité de son bilan, en réponse aux faibles perspectives pour les prix des matières premières et à la contraction attendue du crédit dans le secteur ».
Le groupe basé à Houston a ainsi annoncé une division par trois de son dividende trimestriel ainsi qu’une révision de son plan opérationnel. La baisse des investissements et une stabilité des volumes produits en constituent les axes principaux.
Ces mesures visent également à préserver les liquidités et maintenir le rating. Chez Standard & Poor’s, ConocoPhillips bénéficie d’un rating « A », dans la catégorie « investissement », mais il est sous surveillance avec implication négative. Un abaissement de la note n'est donc pas à exclure.
Un rendement de 4% par 2.000 dollars
Tout cela n’a pas empêché l’entreprise pétrolière de lever 1,25 milliard de dollars il y a quelques jours sur le marché obligataire. Ce nouvel emprunt affiche une maturité égale au 15 mars 2021 et offre un coupon fixe de 4,20%, paybale en rythme semestriel.
Il est possible d’acheter l'obligation à 101% du nominal, correspondant à un rendement de 4%. La coupure de négociation est fixée à 2.000 dollars. La devise d’émission implique donc un risque de change.