En novembre dernier, le quotidien français Le Figaro annonçait une vente possible de l’enseigne française BUT SAS. Sur le marché obligataire, l’emprunt éponyme d’une durée résiduelle de quatre ans offre plus de 5% de rendement.
Le fabricant autrichien de meubles Lutz est à deux doigts de racheter BUT SAS, le numéro trois de la distribution de meubles en France, écrivait le 19 novembre dernier Le Figaro. Le journal français rappelait au passage que Lutz avait déjà tenté de mettre la main sur l’entreprise française en 2012. En vain.
La perspective d’une vente de l’entreprise française a soutenu un temps les prix de l’emprunt sur le marché secondaire.
Ce jeudi, l’investisseur peut acheter l’obligation BUT SAS d’une maturité égale au 15 septembre 2019 à 106,70% du nominal, correspondant à un rendement de 5,35%.
Disponible par coupures de 100.000 euros, cette ligne obligataire offre une rémunération particulièrement élevée, induisant un risque important. Ce dernier se reflète dans le rating « B » (« High Yield ») chez Standard & Poor’s.
Lors du placement sur le marché primaire en juin 2014, Standard & Poor’s soulignait la situation très concurrentielle du marché français du meuble, dépendant de l’évolution du pouvoir d’achat des ménages et du volume des transactions immobilières. Fitch Ratings épinglait pour sa part l’endettement élevé de l’enseigne française.
Soulignons par ailleurs que la majorité des fonds levés ont servi à rémunérer les trois grands actionnaires de l’entreprise française : Goldman Sachs, Colony Capital et OpCapita. Ensemble, ces derniers détiennent BUT SAS à travers Decomeubles Partners.
Créé en 1972, BUT SAS est constitué d’un réseau de magasins de mobilier, de décoration, de literie, de cuisine, d’électroménager et d’image et son dans l’Hexagone. La compagnie compte 288 magasins déclinés sous trois formats : But, But City (concept citadin) et But Cosy (concept rurbain).