MARCHÉS ACTIONS
Sur les marchés actions, au sein d’une journée particulièrement volatile, les différentes places ont terminé en ordre dispersé. Ainsi, après avoir plongée en début de séance en raison notamment de la chute du rouble, les places européennes ont opéré un rebond spectaculaire pour terminer la journée sur une progression de plus de 2%. Le CAC 40 s’est notamment envolé de plus de 4%, suite à son plus bas de la séance pour clôturer à 4 093.20 points en s’adjugeant donc 2.19%. Le Footsie et le Dax ont suivi le mouvement en engrangeant respectivement 2.19% et 2.46% à 6 331.83 points et 9 563.89 points.
Après avoir semblé insensible à la chute de la Bourse de Moscou, et dans le sillage des bourse européennes en début de séance, Wall Street sortait la tête de l’eau, emmené notamment par le Dow Jones, avant un retournement en fin de séance, plongeant Wall Street dans le rouge, dans le sillage des valeurs technologiques, qui ont souffert de la très forte volatilité des marchés. Le Nasdaq abandonne ainsi pas moins de 1.24% à 4 547.83 points, le S&P500 0.85% à 1 972.74 points et le Dow Jones 0.65% à 17 068.87 points.
Les marchés ont particulièrement souffert de la chute vertigineuse du rouble hier qui a perdu plus de 20% sur la journée, en dépit de la hausse des taux de la Banque Centrale russe. De plus, le plongeon du pétrole continue de pénaliser les parapétrolières et inquiète les investisseurs. Ces derniers se tournent maintenant vers la FED, et tout particulièrement vers le « ton » employé par celle-ci pour tenter d’évaluer et de dégager le début de la hausse des taux d’intérêts aux Etats-Unis, maintenu proche de zéro.
Ce matin, la Bourse de Tokyo a grappillé 0.38% à 16 819.73 points, au milieu d’une séance plus calme, les investisseurs attendant avec impatience le compte rendu de la réunion de la FED. Au vue du contexte économique, de la chute de l’or noir, certains investisseurs ne semblent pas s’attendre à une anticipation de la relevée des taux.
Aujourd’hui, au lieu du rallye traditionnel de fin d’année, les investisseurs scruteront donc avec impatience deux évènements phares de cette fin d’année, à savoir le compte rendu de la réunion de la FED, et le scrutin du premier tour de l’élection présidentielle en Grèce. Selon les dernières estimations, il est peu probable qu’un accord soit trouvé pour cette élection, ce qui amènerait à un deuxième tour le 22 Décembre prochain, voir un troisième. Si aucun accord n’est trouvé à l’issu de ces deux scrutins, le parlement sera dissout et de nouvelles élections législatives seront à prévoir en début de l’année prochaine, avec le risque de voir le parti anti austérité et anti européen s’imposer.
Du côté de la FED, les investisseurs se pencheront donc sur les prévisions économiques de la Banque Centrale tout d’abord, puis tout particulièrement sur le ton employé lorsque la hausse des taux sera mentionnée. En effet, les Etats-Unis, contrairement au reste du monde, restent sur une bonne dynamique avec un taux de chômage au plus bas depuis plus de six ans, de nombreuses créations de postes le mois dernier et un très bon PIB. Il faut toutefois faire attention aux chiffres sur la création d’emplois alors que l’on se trouve juste avant les fêtes de fin d’année.
C’est donc une séance cruciale qui s’annonce aujourd’hui, alors que les investisseurs seront également attentifs à la situation en Russie.
FOREX
Sur le marché des changes, la monnaie unique continuait de se replier hier face à un dollar renforcé par les propos rassurants mercredi de la Réserve fédérale américaine sur l'évolution de sa politique monétaire.
Le comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a annoncé mercredi le maintien de ses taux directeurs entre 0% et 0,25%, et réaffirmé que l’institution américaine ferait preuve de patience avant de commencer à relever ses taux. La présidente de la Fed, Janet Yellen, a précisé qu'elle excluait a priori une première hausse au cours des deux prochaines réunions du Comité en janvier et mars.
De son côté, l'euro continuait de souffrir de la confirmation par Eurostat hier du nouveau ralentissement de l'inflation sur le vieux continent en novembre, à 0,3% après 0,4% en octobre, loin de l'objectif d'un peu moins de 2% fixé par la Banque centrale européenne. Ce nouveau ralentissement, aggravé par la chute des prix du pétrole, rapproche la zone euro de la déflation et devrait inciter, selon les analystes, l'institution de Francfort à agir de nouveau, probablement dès sa réunion de janvier.
La paire majeure du forex évolue aux encablures de 1,2305 dollar.
Outre-Manche la livre reste assez stable face à ses deux principales devises de référence. L’euro s’échange contre 0,7909 livre et la livre contre 1,5567 dollar.
Du coté asiatique, la devise nippone est également stable face à l’euro et au dollar, s’échangeant respectivement aux alentours de 146,18 yens et 118,71 yens.
Après son plongeon historique de ces derniers jours, le rouble confirmait son redressement entamé mercredi, évoluant jeudi vers les 72,19 roubles pour un euro et 58,61 roubles pour un dollar.
La banque centrale de Russie a annoncé mercredi une série de mesures destinées à soutenir la stabilité du système financier et qui visent en particulier à faciliter l'accès aux devises étrangères et à protéger les banques des pertes comptables qui pourraient les fragiliser. Depuis début 2014, le rouble a perdu la moitié de sa valeur.
Au plus fort de la journée mardi, le rouble est allé jusqu'à perdre plus de 20%, atteignant les seuils de 100 roubles pour un euro et 80 roubles pour un dollar.
MATIÈRES PREMIÈRES
Au chapitre des matières premières, la chute du pétrole marque une pause.
Le WTI échéance janvier évoluait autour des $56.80 le baril ce matin. Le contrat qui expire demain a augmenté de 54 centimes hier à $56.47. Les volumes échangés sont toujours au-dessus de la moyenne des 100 jours prouvant que l’hésitation sur ces niveaux est significative. Le Brent sur Février prenait quant à lui 18 centimes à $61.36. Il a augmenté de 2% hier. La prime avec son homologue américain était de $4.60. Les investisseurs étaient mitigés entre une baisse des stocks de brut américains et des signes que l’Iran veut participer à la course avec l’OPEP en refusant de céder ses parts de marché.
Les stocks américains ont diminué de 847 000 barils la semaine dernière. La production, continue en revanche son ascension pour une quatrième semaine consécutive puisque la semaine dernière, celle-ci a encore augmenté de 9.14 millions de barils par jour.
Sur les métaux précieux, l’once d’or était à $1201.11 ce matin et a chuté brusquement hier après le discours de la Fed à $1183.89. L’or est retombé à un plus bas de deux semaines après les déclarations de Janet Yellen. La baisse du dollar et la bonne réaction des indices pèsent sur le métal jaune. L’or est dans une situation délicate puisque l’effondrement des prix de l’énergie conduit forcément à réduire l’inflation et fait donc chuter la valeur refuge.