• En dépit des bénéfices nettement en hausse des entreprises du CAC 40 (+15% en 2016), l’indice parisien est incapable de renouer avec une tendance haussière du fait de la perspective de l’élection présidentielle qui incite les investisseurs à jouer la prudence voire à se positionner « short » sur le marché, tablant sur une victoire de Marine Le Pen. Les éléments indiquant une forte fébrilité sont nombreux : le CDS sur la dette de la France a franchi le seuil de 70 points tandis que le spread sur le 10 ans français reste proche de son point haut de 2012.
• Le discours de Donald Trump devant les deux chambres du Congrès demain sera l’élément marqueur de la semaine. Il devrait enfin détailler sa stratégie économique, notamment les baisses d’impôts à venir, qui sont présentées comme « massives », et évoquer le commerce international en incluant des déclarations sur « la politique de taux de change injuste de la Chine et de l’Allemagne ». En s’appuyant sur la parité de pouvoir d’achat, on peut conclure que le dollar est surévalué de 9% face au dollar canadien, de 15% face à l’euro, de 22% face à la livre sterling. A moyen terme, la Maison Blanche n’a pas d’autre option que de favoriser une baisse de la monnaie américaine ce qui pourrait passer, dans un premier temps, par une communication régulière de la nouvelle administration mettant l’accent sur la faiblesse des devises des partenaires commerciaux par rapport à l’USD. Un nouvel accord du Plaza n’est pas, pour l’heure, crédible. Le niveau du dollar index (en réel) reste inférieur de 15% au point de fragilité atteint en 1985.
Les derniers faits marquants :
Intéressante simulation de Crédit Suisse (SIX:CSGN) et de la London Business School : depuis 1900, le marché danois est celui qui offre le rendement le plus intéressant pour les investisseurs en ce qui concerne l’obligataire, et c’est l’Afrique du Sud qui est en tête pour les actions.
Hausse de 15% en 2016 des bénéfices des entreprises du CAC 40. Aux Etats-Unis, les bénéfices ont augmenté de 9% d’une année sur l’autre après trois années consécutives de déclin.
La tension reste palpable au niveau du CDS sur la dette de la France qui a passé la barre de 70 points vendredi dernier alors qu’il était autour de 40 points fin janvier.
A suivre aujourd'hui :
Du côté américain, les commandes de biens durables sont attendues stables à 1,9% sur un mois en janvier. Hors défense et aéronautique, le chiffre devrait être à 0,4% sur un mois. En outre, les investisseurs surveilleront les promesses de ventes de logements et l’indice Manufacturier de la Fed de Dallas qui seront publiés respectivement à 16h et à 16h30.
Principale statistique européenne : la confiance des consommateurs dans l’Union en février à 11h. Consensus à -6,0 versus -4,9 précédemment.