MARCHÉS ACTIONS
Sans surprise, journée rouge hier pour les marchés actions suite à un week-end marqué par l’actualité grecque. Le secteur bancaire a tout particulièrement souffert. Le CAC 40 a perdu 3.74% à 4 869.82 points, le Dax 3.56% et le Footsie s’est contenté de reculer de 1.97% car un peu moins exposé à la Grèce.
Wall Street a également souffert du contexte économique tendu, le Dow Jones cédant 1.95% à 17 596.35 points, le S&P500 2.09% à 2 057.64 points et le Nasdaq 2.40% à 4 958.47 points.
Rappelons que dès le début du week-end, la pression est montée du côté d’Athènes avec l’annonce du Premier Ministre grec, Alexis Tsipras, sur l’organisation d’un référendum le 5 juillet prochain sur les propositions de réformes demandées par les créanciers. Cette annonce a mis un terme aux négociations.
De plus, le Premier Ministre grec a annoncé dimanche soir la fermeture temporaire des banques et un contrôle des capitaux. Les retraits devraient être limités jusqu’au 6 juillet prochain à 60 euros par jour et les banques pourraient rester fermées jusqu’au 7 juillet. En effet, la BCE a décidé de ne pas relever son plafond de liquidités d’urgence dimanche qui reste donc à 89 milliards d’euros.
Les principaux représentants de l’Eurogroupe ont montré leur déception tout au long de la journée d’hier face à la décision du Premier Ministre grec, Alexis Tsipras, de quitter les négociations, qui semblaient avoir avancé. La chancelière allemande, Angela Merkel, souhaite attendre le résultat du référendum pour potentiellement reprendre les négociations, sur la base des dernières propositions faites par la BCE, la Commission européenne et le FMI.
Alexis Tsipras a précisé que sa volonté était également de se retrouver à la table des négociations suite au référendum. Il a également tenu à dire que, quel que soit le résultat de ce scrutin, le but était de poursuivre les négociations, et non pas la sortie de la zone euro, comme pouvait le laisser suggérer les principaux dirigeants européens.
La Grèce ne pourra pas payer aujourd’hui la somme de 1.6 milliard d’euros au FMI sans aide extérieure.
Après avoir souffert hier, la Bourse de Tokyo a grappillé 0.63% ce matin à 20 235.73 points. Les principales places européennes sont attendues en baisse ce matin à l’ouverture, avant un défaut de paiement probable en fin de journée de la Grèce.
FOREX
Ce matin, la parité EUR/USD se replie fortement et cote, à près de 9 heures, au-dessus du seuil technique des 1.1150$, aux encablures des 1.1167$, soit en baisse de 0.61%. Les investisseurs restent focalisés sur la situation en Grèce et l’absence d’accord entre le pays et ses créanciers. Face à ce manque d’avancées, la Grèce n’honorera a priori pas sa dette de 1.6 milliard d’euros envers le FMI, ce a qui devrait affaiblir la monnaie unique européenne.
Aujourd’hui, la journée sera rythmée par l’indice de l’évolution du nombre de chômeurs en Allemagne qui est attendu en légère hausse mais qui ne devrait pas permettre à l’euro de regagner du terrain. En Grande-Bretagne, est attendu à 10h30 le PIB trimestriel en hausse d’un point de base par rapport au chiffre publié précédemment. Dans l’après-midi, les investisseurs seront attentifs au PIB canadien, prévu en hausse à 0.1% contre -0.2% le mois dernier.
Les paires en yen évoluent en baisse ce matin. Le dollar contre le yen s’échange ce matin juste en-dessous du seuil des 122.50 yens à 122.40 yens, en baisse de 0.12%. L’euro perd également du terrain face la devise nippone évoluant à tout juste de 9 heures aux alentours des 136.76 yens, soit une baisse de 0.68%.
MATIÈRES PREMIÈRES
Les tensions en Grèce n’épargnent aucun actif financier. Le pétrole de brut a chuté de plus de 2% lors de la clôture américaine. Hier soir, le WTI a perdu 1,30$ en baisse de 2,18%.
Ce matin les deux barils continuent de chuter pour la 5ème journée consécutive. Sur le New York Mercantile Exchange (NYMEX), le contrat future août « Light Sweet Crude » perd près de 0,17% à 58,23$. A Londres, le pétrole Brent de la Mer du Nord sur l’Intercontinental Exchange (ICE) grappille 0,03% à 62,02$.
Durant la séance en Asie, le baril de pétrole a continué de chuter avec les menaces liées à la Grèce concernant la fermeture des banques et des marchés financiers pendant une semaine. Cette incertitude quant à l’avenir de la Grèce ne permet pas aux opérateurs d’avoir une vision claire de la situation. De plus, il est quasiment impossible que la Grèce trouve un compromis pour payer la dette de 1,6 milliard qu’elle doit rembourser au FMI ce soir avant minuit. Un défaut de paiement de la Grèce engendrerait des répercussions immédiates sur la devise euro/dollar. Le baril de pétrole étant libellé en dollar, une appréciation de celui-ci pénaliserait le cours du baril.
Du côté de Vienne, les négociations ne sont toujours pas achevées. Les conclusions de cette réunion entre le gouvernement de Téhéran et les pays occidentaux devraient être publiées dans les prochains jours. Pour rappel, un accord entre les deux parties favorisera une offre encore plus importante dans les prochains mois.
Du côté des actifs dits « refuges », les métaux précieux ne connaissent pas plus d’engouements. Après un sursaut dimanche soir, le métal jaune revient tester son support aux alentours des 1 170$. Ce matin, l’once d’or, échéance août 2015, perd 0,22% à 1 176$. L’once d’argent ne connait pas plus d’engouement. L’once perd 0,30% à 15,64$ et revient tester ses plus bas de l’année à 15,50$.
Les matières premières agricoles connaissent une hausse de volatilité depuis la semaine dernière. Depuis mi-juin, le blé sur Euronext s’est apprécié de 12%. Hier soir, le blé a clôturé en hausse de 2,19% à 198,50€ la tonne. L’annonce d’une canicule pendant plus d’une semaine en France et notamment dans les régions productrices menace d’altérer la récolte dans les prochains jours.