Focus cette semaine sur la multinationale informatique et micro-informatique américaine, fondée en 1975 par Bill Gates et Paul Allen : Microsoft Corporation (NASDAQ:MSFT).
Microsoft est mondialement connue pour ses logiciels informatiques comme Windows, la suite bureautique Office, la gestion des emails Outlook… Le géant a également développé des plates-formes informatiques (serveurs et postes de travail) et des services de cloud computing (informatique en nuage) comme Microsoft Azure, une offre d’hébergement (applications et données) et de services (stockage, synchronisation de données) qui rivalisent avec les services informatiques dématérialisés d’Amazon (NASDAQ:AMZN), Amazon Web Services. Autant de solutions à destination des particuliers et des entreprises.
Cloud computing versus réforme fiscale
Les services dans le cloud ont été le moteur de la croissance de l’entreprise, selon les derniers résultats trimestriels publiés. Les revenus commerciaux de cette activité ont bondi de 56% sur un an, peut-on lire dans le communiqué des résultats trimestriels, portant le chiffre d’affaires de l’entreprise, sur les trois mois arrêtés au 31 décembre 2017, à 28,9 milliards de dollars (+12% sur un an) et son résultat opérationnel à 8,7 milliards (+10%).
Le groupe a toutefois été contraint de passer une charge de 13,8 milliards liée à la réforme fiscale américaine, ce qui explique la perte de 0,82 dollar par action. Hors cet élément exceptionnel, le bénéfice a été de 0,96 dollar, 10 centimes supérieurs aux attentes moyennes des analystes.
Les investisseurs ont toutefois préféré se délester de l’action Microsoft après les chiffres trimestriels, échaudés sans doute par la provision liée à la réforme fiscale, et tentés très certainement par des prises de bénéfices après la belle progression de l’action ces derniers mois, avec en toile de fonds, la forte progression des valeurs du secteur technologique à Wall Street.
Une action Microsoft vaut actuellement de l’ordre de 93 dollars, ce qui amène la capitalisation boursière de l’entreprise à plus de 719 milliards.
En matière de prévisions, 29 analystes répertoriés par l'agence Bloomberg considèrent qu'il faut acheter l'action, 6 pensent qu'il faut la garder et 2 recommandent de vendre. Ensemble, ils anticipent un cours médian de 104,21 pour l’action d’ici 12 mois.
Un emprunteur triple « A »
Sur le plan obligataire, Microsoft se distingue par son rating : triple « A » chez Standard & Poor’s et Moody’s, la meilleure note possible. La compagnie est encore l'une des rares entreprises à bénéficier d’un aussi bon rating. Une bonne nouvelle pour une entreprise qui doit gérer une dette à long terme de plus de 73 milliards de dollar, largement financée à travers des emprunts obligataires.
On y retrouve notamment cette obligation à maturité 8 août 2026 affublée d’un coupon de 2,4%. Disponible par coupure de 2.000 dollars pour une taille de 4 milliards, elle s’échange à 92,46% du nominal, correspondant à un rendement de 3,44%.