Focus cette semaine sur Bank of America (NYSE:BAC), l’une des plus importantes institutions financières au monde.
Elle offre une gamme complète de services bancaires, d’investissement, de services financiers et de gestion des risques à une clientèle constituée de particuliers, de PME et de grandes entreprises. Elle dessert environ 47 millions de clients à travers 4.500 centres financiers, 16.000 automates bancaires ou applications mobiles et sur tablettes, aux États-Unis, mais également dans plus de 35 pays.
Scandale Steinhoff
La compagnie américaine revendique la position de chef file mondial dans certaines activités bancaires, par exemple la gestion de patrimoine ou les services bancaires aux entreprises. Ce qui lui joue parfois des tours comme dans le dossier Steinhoff, la maison-mère de Conforama, et dont la valeur s’est effondrée en Bourse sur fond de scandale comptable. La banque, créancière de Christo Wiese (président du conseil de surveillance et premier actionnaire du groupe sud-africain) pour lui avoir prêté de l’argent gagé sur des titres de l’entreprise, devrait encaisser une charge de près de 300 millions de dollars, comme l’affirmait le Wall Street Journal ou encore Bloomberg à la mi-mars. L’information a été perçue négativement à la Bourse de New York.
La banque, dont l’action, n’a pas non plus été épargnée par le mini krach boursier de début février, a subi par ailleurs dans ses derniers comptes trimestriels l’impact de la réforme fiscale américaine, comme l’illustre un bénéfice net trimestriel divisé par deux. Sans cette réduction de valeur sur ses crédits d’impôt, le bénéfice par action est supérieur aux attentes de Wall Street. Insuffisant toutefois pour rassurer les investisseurs, dont certains ont préféré alléger leurs positions, motivés aussi par la progression quasi ininterrompue du cours de l’action depuis la fin 2017.
Bank of America dont la capitalisation boursière tourne autour de 300 milliards de dollars bénéficie toutefois des faveurs des analystes : 23 d’entre eux recommandent d’acheter l’action, 11 de la vendre et 1 de la conserver. Ensemble, ils anticipent un cours médian de 34,44 dollars d’ici douze mois contre un cours actuel proche de 29,31 dollars.
Émetteur « Investment grade »
Sur le terrain obligataire, le groupe bancaire est bien noté, avec des ratings dans la catégorie « Investment grade », assortis d’une perspective stable.
Il y a notamment cette obligation subordonnée à échéance janvier 2025 et au coupon 4% dont le rating est « BBB+ » chez Standard & Poor’s. Négociable par coupures de 2.000 dollars, cette souche obligataire a été victime de la remontée des rendements obligataires aux États-Unis, ce qui a poussé mécaniquement les prix vers le bas. En effet, le titre peut être acheté pour l’instant à 99,67% du nominal, correspondant à un rendement de 4,06%.