Le dollar néo-zélandais est sous pression sur le marché des changes. La devise " kiwi " fait l’objet de spéculations sur une intervention de la banque centrale pour affaiblir la monnaie.
Le gouverneur de la Royal Bank of New Zealand (RBNZ) Graeme Wheeler a mis le feu aux poudres le 25 septembre dernier. Dans une déclaration inattendue, le patron de la RBNZ a déclaré qu’il considérait le niveau de sa devise comme "injustifié et insoutenable à long terme, et qu’un ajustement significatif à la baisse était envisageable".
Le niveau actuel du dollar " kiwi " s’explique essentiellement par la quête de rendement des investisseurs, couplé à l’abondance des liquidités générée par les politiques monétaires accommodantes des banques centrales, constate la Banque centrale néo-zélandaise. Pour Graeme Wheeler, il ne reflète pas les fondamentaux économiques du pays, notamment la baisse significative du prix des matières premières exportées, comme l’illustre la chute de 45% des prix du lait depuis février dernier.
Les propos du patron de la RBNZ ont donc alimenté les spéculations sur une intervention de la banque centrale sur le marché des changes. Les dernières statistiques publiées ce lundi semblent confirmer ce scénario. La Banque centrale a vendu en août dernier 521 millions de dollars néo-zélandais. Un montant jamais vu sur ces sept dernières années et significativement plus élevé que ceux des mois précédents. En juillet, la RBNZ n’a par exemple cédé que 2 millions de dollars.
Ces données ont affaibli un peu plus la devise. Face au billet vert, le dollar néo-zélandais valait 0,7784 dollar lundi après-midi contre encore 0,8080 dollar la veille de l’annonce de Graeme Wheeler. Le niveau idéal du taux de change, ni trop cher ni trop faible, pour les autorités est de 0,65 dollar. Quant à l’euro, il vaut désormais 1,6327 dollar néo-zélandais contre 1,5837 mercredi dernier. Certains investisseurs, à l’aise avec le risque de change, pourraient considérer le mouvement actuel comme une occasion de se positionner sur la devise.
Un rendement proche des 5%
Parmi les émissions récentes, citons cet emprunt d’une durée de 6 ans de Total Capital International, une structure financière du groupe pétrolier Total (PARIS:TOTF). Notée AA- chez Standard & Poor's, l’obligation offre un coupon fixe annuel de 4,75% jusqu’à l’échéance, le 6 janvier 2020. La coupure de négociation est de 2.000 dollars néo-zélandais pour une taille émise de 100 millions. Il faut compter sur un rendement de 4,914%, compte tenu d’un prix de 99,23% du nominal.