Le dollar reste largement recherché, les traders procédant toujours à des ajustements en fonction des anticipations d'un durcissement de ton lors de la réunion du FOMC prévue les 17 et 18 mars. L'USD/JPY a été davantage demandé à Tokyo, parallèlement au +1.39% enregistré par le Nikkei. Le gouverneur de la BoJ Haruhiko Kuroda a déclaré que l'inflation devrait augmenter conjointement avec les salaires et l'amélioration des perspectives d'inflation. Avec la hausse des rendements US, l'USD/JPY devrait continuer à tester les 122. D'importants bids "vanille" viendront en soutien au-dessus des 120.00/50 avant la clôture hebdomadaire. L'EUR/JPY se reprend légèrement, tandis que le repli de l'EUR/USD et de l'EUR/GBP ralentit. Le sentiment demeure cependant nettement pessimiste sur la monnaie unique. Les résistances se renforcent avant 130.
Le marché est solidement négatif sur l'EUR/USD. Les tentatives haussières trouvent vendeur. Des rumeurs évoquent une nouvelle réduction du taux de dépôt pour permettre à la BCE afin d'élargir le champ de ses rachats obligataires (l'institution n'est pas autorisée à acquérir des obligations au rendement inférieur à celui du taux de dépôt). L'EUR/USD abordera la semaine de la réunion du FOMC sans avoir résolu la question grecque. Les tensions entre Athènes et l'Allemagne montent, intensifiant encore les pressions baissières. L'EUR/GBP réduit ses pertes après le creux à 0.70143 inscrit le 11 mars, alors que le GBP/USD a accentué son recul à 1.4846. Eu égard au renforcement de la dynamique baissière, la cassure sous 1.4814 (plus bas de juillet 2013) devrait intervenir aisément. Les barrières d'options sur 1.4980/1.50 pèseront sur le câble à l'expiration ce jour.
L'USD/CAD teste le plus haut de janvier (1.2799), le brut continuant de refluer. Les indicateurs de tendance et de dynamique sont légèrement positifs, laissant entrevoir un intérêt potentiel pour un nouveau plus haut de 6 ans si lesanticipations de mauvais chiffres de l'emploi se matérialisent. Outre la position hawkish de la Fed, des bids "vanille" sont en attente au-dessus des 1.27 avant le verdict du FOMC le 18 mars.
Dans un rapport paru hier, Fitch a indiqué que le niveau des 3.75 de l'USD/BRL ramènerait les exportateurs à leur position concurrentielle d'avant2004, l'inflation ayant mis à mal la structure de coût des entreprises au cours de la dernière décennie. Nous prenons ces commentaires avec prudence, car une baisse du réal renforcerait l'augmentation de la tendance inflationniste au Brésil, ce qui pèserait sur la monnaie. L'amélioration de la compétitivité entre-t-elle vraiment en jeu, compte tenu de la relation étroite entre inflation et taux de change ? L'USD/BRL a atteint 3.1714. La dynamique haussière robuste et le vif appétit pour le dollar empêcherontcertainement les traders de tenir des positions longues sur le BRL ce week-end. La principale résistance s'établit à 3.2420 (plus haut du 4 mai).
La banque centrale russe rend son verdict ce jour. Le consensus table sur une réduction des taux de 15% à 14%, voire plus, ce qui devrait déclencher des ventes limitées du rouble, étant donné les taux toujours très élevés et le trading restreint de la devise russe hors du pays.
Calendrier économique du jour : IPC a/a (février F) et dette publique (janvier) en Italie, production de la construction m/m et a/a (janvier) au Royaume-Uni, taux de chômage/participation (février) et ventes de logements anciens m/m (février) au Canada, ainsi qu'IPP m/m et a/a (février), indice de confiance de l'université du Michigan (mars P) et perspectives d'inflation 1 an/5a5a aux Etats-Unis.