À l’instar du fabricant de cigarettes Altria, le groupe d’alimentaire et transformateur de viande Tyson Foods a fait appel au marché obligataire pour financer ses dernières acquisitions.
Tyson Foods a emprunté un total de 2,8 milliards de dollars répartis sur les échéances 2026 (800 millions), 2029 (1 milliard) et 2048 (1 milliard), en offrant des coupons de respectivement 4%, 4,35% et 5,10%. Leur rating relève de la catégorie « Investment grade » auprès de Moody’s (Baa2), Standard & Poor’s (BBB) et Fitch (BBB).
À peine l’opération bouclée sur le marché primaire, ces nouvelles obligations se négocient déjà sur le marché secondaire. Il y a par exemple moyen de se procurer l’emprunt d’une durée de 7 ans (échéance 1er mars 2026) au prix de 100,45% du nominal, de quoi tabler sur un rendement de 4,30%.
L’ensemble des fonds collectés servira à financer l’acquisition de l’américain Keystone Foods pour 2,16 milliards de dollars en numéraire au groupe brésilien Marfrig ainsi que (pour tout ou partie) l’achat des activités thaïlandaises et européennes du brésilien BRF pour 340 millions de dollars en cash.
La compagnie basée dans l’Arkansas et première exportatrice de bœuf américain a profité d’un contexte favorable sur le plan de sa performance opérationnelle. Elle avait en effet dévoilé une semaine auparavant des résultats trimestriels qualifiés par ses soins de « solides » et supérieurs aux attentes de Wall Street. À la Bourse de New York, la publication s’est traduite par une nette progression de l’action, portant la capitalisation de l’entreprise aux alentours des 18,5 milliards de dollars.
« La demande mondiale en protéines reste forte et nous sommes bien placés pour y faire face avec notre modèle économique diversifié et notre portefeuille différencié. Notre trésorerie et notre bilan solide soutiennent nos engagements en capitaux et notre stratégie de croissance », a déclaré le CEO, Noel White.
Quelques mots sur l'émetteur
Fondée en 1935 Tyson Foods est une société agroalimentaire active sur le plan international. Elle opère dans quatre segments: le boeuf, le porc, le poulet et les aliments préparés, lit-on dans son dernier rapport annuel.
L'entreprise traite des bovins et des porcs vivants, transforme les carcasses de boeuf et de porc, fournit de la viande prête à être transformée ou prête à être consommée.
Elle fournit des poulets frais, congelés ou des produits de poulets transformés.
Elle commercialise de la volaille d'élevage et les produits connexes.
La compagnie basée dans l'Arkansans propose à la vente des produits alimentaires congelés ou réfrigérés, y compris des sandwichs prêts à consommer, des hamburgers grillés au feu, des steaks, du pepperoni, du bacon, des saucisses du petit déjeuner, de la dinde, des hot dogs...
La société dispose d'un portefeuille de marques comme Tyson, Jimmy Dean, Hillshire Farm, Ball Park, Wright, Aidells, ibp, State Fair, Gallo Salame et Golden Island.
Ses clients sont variés: du détaillant en alimentation aux grossistes en épicerie, en passant par les distributeurs de viande, les entreprises de traitement industriel des aliments, les chaînes de restaurants et leurs distributeurs, les entreprises d’exportation internationales...
Tyson Foods employait 121.000 personnes à la clôture de son dernier exercice comptable, fin septembre 2018. Celui-ci a été clôturé sur un chiffre d'affaires de 40 milliards de dollars.
La capitalisation boursière de l'entreprise tourne autour de 18,4 milliards de dollars.