Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Dans la continuité des perspectives trimestrielles des indices européens (CAC40/ DAX / Eurostoxx50) que je vous ai livrées la semaine dernière, je vous propose en ce lundi de nous tourner du côté des marchés américains, en commençant par le Nasdaq Composite et ses valeurs « tech ». Viendra ensuite, après-demain, une analyse du Russell2000 pour le secteur des petites et moyennes capitalisations.
Comme d’habitude et afin de bien comprendre le mouvement actuel, je vous propose un bref retour sur la manière dont il a débuté et comment il s’est ensuite développé, de sorte à pouvoir mieux se projeter pour sa suite.
A la fin du deuxième trimestre de l’année dernière, tout allait bien pour le Nasdaq Composite… du moins en apparence. Il se trouvait alors juste sous les 7 800 points (la petite flèche rouge dans l’encart).
La dynamique poursuivait son accélération haussière et le consensus était très optimiste.
J’étais pour ce qui me concerne autrement plus prudent et vous invitais à « ne surtout pas acheter ! », étant donné la proximité probable d’une zone de résistance vers les 8 000 points, donc un potentiel très faible et un début de désengagement des « grosses mains » qui apparaissait à l’analyse des volumes.
Puis, à la fin du troisième trimestre (la flèche verte dans l’encart pour un nouveau point trimestriel ), le Nasdaq avait échoué à revenir sur ces niveaux des 8 000 points.
Le marché évoquait alors une « saine consolidation » nécessaire pour reprendre son souffle. De notre côté, nous étions déjà baissiers, techniquement et dans les faits, tout en pensant que le niveau des 7 000 points devrait « freiner la chute » de l’indice.
C’est là aussi ce qui s’est passé (pastille jaune).
Pourquoi étions-nous déjà baissiers ? Eh bien, pour ne rien vous cacher, dans la lettre Béchade Confidentiel, nous étions passés vendeurs à l’aide de trackers appropriés qui nous ont permis de déboucler notre position en fin de semaine dernière sur un profit de +24% (ce qui correspond d’ailleurs à la baisse du Nasdaq depuis ses plus hauts marqués vers 8 000 points).
Un retour vers les 7 500 points est plausible
Vous l’avez compris, si nous venons de déboucler les positions vendeuses (et heureusement étant donné l’impressionnant rebond de vendredi), c’est bien parce que nous pensons que le Nasdaq devrait mettre un terme à son décrochage… du moins à court terme.
Pour l’heure, il a rebondi sur la moyenne mobile 150 périodes (la pastille bleue dans l’encart), tandis que la MACD devrait valider la fin de l’impulsion baissière (pastille orange)
La suite des évènements sera en revanche moins facile à cadrer, mais il est probable que le Nasdaq se place dans une configuration de type « range » à court terme, c’est-à-dire une dérive latérale entre support et résistance.
Tant que le support du canal haussier (le segment oblique vert) n’est pas cassé, cela risque de fortement « swinguer ». Quant à la résistance qu’il faut surveiller, il s’agit de celle de la médiane du canal haussier (en bleu pointillé). C’est ennuyeux, car comme ces niveaux sont déterminés par la progression de segments obliques, leur valeur change en permanence, mais disons qu’un retour vers les 7 500 points reste tout à fait dans les cordes.
L’autre difficulté réside dans l’explosion de la volatilité. Reprenons cet objectif de 7 500 points, qui représente un potentiel de 10%. Eh bien le Nasdaq a terminé en hausse de 4,26% vendredi, ce qui veut dire que tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre…
Au bout du compte, les retournements risquent d’être tellement violents (et de courte durée) que sauf à suivre ses positions au jour le jour et à disposer d’un système de trading qui a fait ses preuves, je conseillerais cette fois ci de « passer son tour » sur le Nasdaq.
Et si la volatilité augmente, c’est parce que la visibilité baisse, avec des incertitudes concernant l’issue de la guerre commerciale et le mauvais signal envoyé la semaine passée par Apple…
Pour conclure, un rebond au moins de court terme apparaît hautement probable, avec comme niveaux de contrôle le support et la résistance obliques qui viennent d’être mentionnés. Quand le Nasdaq touchera l’un ou l’autre, et sous réserve que la volatilité se calme un peu, je reviendrai vers vous pour une mise à jour de cette analyse et un « ciblage » précis des points clefs à travailler.
Bonne séance,
Gilles