Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
Rien de tel qu’un bon “moins pire que prévu” pour redonner un coup de fouet aux indices américains, et notamment au plus résilient d’entre eux, le Nasdaq, qui adressait un coup de chapeau de +1,2% aux chiffres de l’emploi dans le secteur privé dévoilés par ADP (PA:ADP).
Il permettent de mesurer à quel point il est logique de voir le Nasdaq renouer avec ses niveaux du 31 décembre 2019 : en 4 mois, ce sont près de 20 millions d’emplois perdus (car il faut bien tenir compte des créations de janvier et février).
Sur le seul mois d’avril, le secteur privé américain a détruit 20,236 millions d’emplois (ou 20 236 000 jobs), un chiffre “moins pire” que le consensus des économistes qui s’attendaient à 21 millions destructions d’emplois.
Dans le détail, 6 millions d’emplois ont été détruits dans les entreprises de moins de 50 salariés, 5,3 millions dans les entreprises de 50 à 499 salariés et 8,9 millions dans les grandes entreprises (celles qui font partie du Russell2000 et S&P500).
Toute la question porte sur combien de ces 20 millions de citoyens retrouveront un emploi d’ici fin 2020 : si c’était 66%, ce serait déjà un résultat très encourageant.
Le Nasdaq valide déjà l’hypothèse que ce sera 100%, comme le “permabull” James Bullard de la FED… dans son monde virtuel de liquidités illimitées apparemment !