Deutsche Bank (DE:DBKGn) a vu ses recettes freinées par le recentrage stratégique en cours au sein de la première banque allemande, avec pour conséquence un net recul du bénéfice au troisième trimestre.
L’institution dirigée depuis avril par l’allemand Christian Sewing a rapporté un bénéfice net trimestriel de 229 millions d’euros, là où les analystes de Facstet anticipaient 240 milllions, en forte baisse en comparaison des 649 millions d’il y a un an. L’explication ? Il faut principalement chercher du côté de la baisse générale des recettes.
De juin à septembre, l’institution financière a réalisé un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros, soit 9% de moins qu’il y a un an. Un phénomène qui s’explique par le changement de stratégie de la banque qui a décidé de réduire la voilure dans la banque d’investissement. Or cette division a contribué de manière importante ces dernières années aux recettes de la banque. Et " les réductions d’effectifs dans la banque d’investissement, particulièrement dans les activités de marché, ont eu un impact plus important qu’attendu ", a reconnu Christian Sewing.
Le patron de Deutsche Bank souligne toutefois les progrès réalisés dans la maîtrise des coûts. Ils englobent entre autres les charges de restructuration, liées à la réduction de la masse salariale. L’institution de Francfort s’est fixée comme objectif de diminuer le nombre de personnes employées à 93.000 d’ici la fin de l’année et " bien en deçà des 90.000 " d’ici la fin 2019. Ce chiffre tient compte de la cession partielle de la vente des activités de banque de détail en Pologne.
" Nous avons les coûts sous contrôle et nous sommes sur la voie d’être profitable en 2018, pour la première fois depuis 2014 " a indiqué Christian Sewing dans le communiqué de résultats trimestriels.
Les investisseurs sont plus prudents, face à une banque qui a enchaîné les revers ces derniers mois, avec le remaniement de son équipe de direction, une dégradation de son rating chez Standard & Poor’s et l’échec de sa filiale américaine aux tests de résistance.
En Bourse, l’action a perdu en réaction 4,76%, pour clôturer la séance de mercredi à à 8,87 euros, portant la capitalisation boursière de l’entreprise à 18,33 milliards d’euros.
Sur le marché obligataire, l’emprunt subordonné au coupon de 2,75% a légèrement baissé et il se négocie désormais à 99,22% du nominal, de quoi tabler sur un rendement de 2,89% jusqu’à l’échéance fixée en 2025. L’obligation, libellée par coupures de 1.000 euros, dispose du rating BB+ chez Standard & Poor’s, le dernier cran de la catégorie investissement.
