Suite à l’échec du rapprochement entre Orange et Bouygues (PA:BOUY) Telecom, les valeurs télécoms françaises ont été sévèrement sanctionnées en bourse ce lundi.
A l’inverse, les créanciers obligataires ne se sont pas trop émus de la nouvelle, les obligations des différents protagonistes étant même orientées à la hausse sur le marché secondaire.
C’est notamment le cas de l’obligation perpétuelle subordonnée Orange SA (PA:ORAN) au coupon de 4%, qui se traite désormais à 102,50% du nominal, contre un cours de 102% vendredi à la clôture des marchés.
Son rendement annuel jusqu’au call en octobre 2021 est ramené par la même occasion à 3,48%. L’investissement est fixé à 100.000 euros en nominal.
Coupon fixe puis variable
Orange s'est donc réservé le droit de rembourser cet emprunt dans cinq ans, à un prix fixé dans le prospectus à 100% du nominal. S’il ne procède pas au remboursement à cette date, le coupon deviendra variable. Les modalités détaillées du calcul des intérêts sont disponibles sur la fiche de l’obligation.
Cette émission perpétuelle est suivie par Standard & Poor’s qui lui attribue un rating « BBB- », soit deux crans de moins que celui attribué à la dette « senior » émise par l’opérateur historique.
L’agence de notation tient naturellement compte du caractère perpétuel subordonné de l'emprunt. En cas de faillite de l’émetteur, les détenteurs de ce titre passent en effet après les porteurs d’obligations seniors, tout en se situant juste avant les actionnaires.