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Le point sur les marchés financiers

Publié le 27/02/2020 13:30
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Alors que l’épidémie virale « Covid-19 » s’étend désormais bien au-delà des frontières chinoises, les investisseurs ont revu brutalement leurs allocations d’actifs ces derniers jours, et continuent de le faire en ce jeudi matin. Oblis dresse un premier bilan mais aussi les possibilités d’investissement qui découlent de cette correction.

Le Bel 20 qui lâche 7% et le Dow Jones qui perd 2.000 points en l’espace de deux séances, les indices boursiers sont finalement rattrapés par le coronavirus, dont l’impact sur la croissance mondiale avait visiblement été sous-estimé par les différents intervenants de marché.

Mardi passé, pas même l’avertissement sur résultats lancé par Apple (NASDAQ:AAPL), pourtant un bon baromètre de l’activité mondiale, n’avait été en mesure de freiner l'ascension des bourses. Il faut dire que le nombre de nouveaux cas chinois se faisait de moins en moins nombreux, au même titre que le nombre de décès quotidiens.

Mais ces derniers jours, en raison de la propagation de l’épidémie virale au-delà des frontières chinoises, en Italie, en Iran et en Corée du Sud principalement, la donne a donc changé.

Comme de coutume en période de turbulence, on assiste à des dégagements sur les actifs plus risqués comme la dette spéculative et les actions, au profit d’actifs plus défensifs.

Sur le marché de la dette, les investisseurs se sont ainsi rués sur les obligations de (très) bonne qualité, au point de faire baisser le rendement du Bon du Trésor américain à dix ans à un plus bas historique (1,30%). Le rendement du Bund de même échéance s’enfonce lui en territoire négatif (-0,50%).

Pour mémoire, en se portant acquéreurs d’une obligation, les investisseurs soutiennent les cours ce qui a pour effet de diminuer le rendement, en vertu de la relation inverse entre le prix d'une obligation et son rendement.

Les obligations à haut rendement (spéculatives) sont, elles, orientées à la baisse, et singulièrement celles touchant de près ou de loin au secteur touristique. Ce constat s’impose également au marché des actions, qui, il faut le rappeler, volait de records en records, notamment outre-Atlantique.

Buy the dip ?

Cette correction des marchés intervient en effet après une ascension folle des indices boursiers ces derniers mois. De quoi laisser dire à certains observateurs que le « sell off » des derniers jours a également comme sous-jacent une prise des bénéfices.Si vous partagez l’avis de Donald Trump, qui a conseillé ce mardi aux investisseurs de profiter de cette correction pour rentrer à bon compte (« buy the dip » en anglais), nous avons sélectionné quelques valeurs qui ont été malmenées ces derniers jours.Parmi les actions belges qui ont fortement baissé ces derniers jours, on pense en premier lieu à AB Inbev qui perd 8% ce jeudi matin ou au holding Ackermans & van Haaren dont le cours est passé en une semaine de 147,60 euros à 134,60 euros.Voici également quelques obligations d'entreprises dont les cours ont baissé ces derniers jours:En tant que première compagnie américaine par le nombre de voyageurs transportés, American Airlines pouvait difficilement échapper au mouvement de ressac observé sur les entreprises du secteur. Pricée jeudi dernier au pair, sa nouvelle obligation à cinq ans peut être achetée sous le pair à 98% du nominal, avec un rendement qui dépasse désormais les 4% (coupure de 2.000 dollars, rating « BB- ».Numéro un mondial de la bagagerie et des valises, Samsonite est lui aussi rattrapé. Son obligation remboursable en 2026 affiche un rendement de 3,56%, sur base d’un cours qui est repassé sous le pair à 99% du nominal (coupure de 100.000 euros, rating BB+).Citons également l’exemple de Europcar (PA:EUCAR) Mobility, du nom de ce leader européen de la location de voitures de courte durée, qui souffre des conséquences de l’épidémie, le vieux continent étant une destination favorite des Chinois. Son obligation à maturité 2026 a décroché de sept points pour se traiter à 93% du nominal, un plus bas depuis novembre. Le rendement dépasse désormais les 5% (coupure de 100.000 euros, rating « B »).

L’or comme couverture

Valeur refuge par excellence, l’or tire lui profit du sentiment négatif qui anime les marchés, au point de superformer les autres classes d’actifs.

En hausse de 7% depuis le début d’année, son cours a franchi la barre des 1.600 dollars l’once. De quoi permettre au métal précieux de renouer avec des niveaux qui n’avaient plus été atteintes en près de sept ans.

Rappelons que le plus haut jamais touché (1.921 dollars) par l’or remonte à l’été 2010, au sortir de la crise financière et en pleine crise grecque.

Pour l’investisseur qui serait à la recherche de couverture en cas d’aggravation de la situation, la manière la plus simple et la rapide pour qui veut investir dans l'or est sans doute de recourir à un tracker qui réplique l’évolution du métal précieux.

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