Le ralentissement de la demande chinoise et la baisse du niveau du Rhin ont poussé BASF (DE:BASFN), fleuron de l’industrie allemande, à revoir à la baisse ses prévisions de bénéfices pour l’année en cours. L’occasion de faire le point sur l’évolution des obligations en circulation du groupe.
Alors qu’il anticipait précédemment un repli de 10% de son bénéfice opérationnel en 2018, le géant allemand de la chimie, producteur entre autres de colorants, pesticides, matières plastiques et autres dérivés, s’attend à ce que son bénéfice recule en définitive de 15 à 20%.
Dans son communiqué, le management impute essentiellement ce profit warning aux problèmes rencontrés par le segment chimie, et plus précisément le recul plus important que prévu du prix des isocyanates, composés utilisés notamment dans la fabrication de matelas en mousse et isolants.
En outre, le faible niveau du Rhin, dû à la sécheresse, a continué d’impacter la production de certains sites industriels en Allemagne. Et pour cause, les péniches ne pouvant naviguer complètement chargées, cela a entrainé une hausse des frais de livraison.
La direction évalue l’impact négatif de la sécheresse à quelque 200 millions d’euros au quatrième trimestre de l’année, contre 50 millions au précédent trimestre.
Victime collatérale des tensions entre Pékin et Washington, BASF se dit également impacté par le ralentissement de la demande chinoise, demande qui selon les termes du communiqué à « considérablement diminué », affectant ses activités avec les constructeurs automobiles.
Un rendement annuel de 2,60% en dollar
Et alors que certains analystes entrevoient le début d'année à venir comme étant le plus difficile que l'industrie chimique ait connu ces quatre dernières années, la révision à la baisse des prévisions a pesé sur l’action BASF côtée à Frankfort.
Le titre est d’ailleurs en passe de signer sa plus mauvaise performance annuelle depuis la crise financière, sur base d’une valorisation ramenée à 74 milliards d’euros, en baisse de près de 40% depuis le 1er janvier.
Sur le marché secondaire, les rendements obligataires eux sont orientés en très légère hausse.
A titre d'exemple, l'obligation remboursables dans moins de quatre ans, accessible par coupures de 2.000 dollars, a vu son cours être ramené sous le pair pour un rendement annuel porté à 2,65%.
Notons que la dette senior émise par le géant allemand de la chimie est considérée comme de qualité solide par les agences de notation, Moody's pour ne citer qu'elle lui attribuant un rating A1.
A propos de BASF
Premier chimiste mondial par le chiffre d'affaires (65 milliards d'euros en 2017), BASF décline ses activités en cinq grandes divisions.
A savoir les produits chimiques, les produits de performance (dispersions et pigments, produits de soin et d’entretien), les solutions fonctionnelles (catalyseur, chimie de la construction et produits dédiés au BTP), les produits agricoles et de nutrition, et enfin le pétrole et gaz.