Nyrstar, qui a vu son action être dézinguée ces dernières semaines à la bourse de Bruxelles, publiait ses états financiers ce mardi matin. Comme il l’avait annoncé, le smelter belge a fait part de résultats inférieurs en glissement annuel.
Directeur général de la société, Hilmar Rode a souligné que Nyrstar avait été exposé au troisième trimestre à des conditions de marché défavorables, conditions de marché qui avaient d'ailleurs conduit la direction à publier un avertissement sur résultats le 20 septembre dernier. Au final, le smelter a fait part d'un excédent brut d’exploitation sous-jacent de 13 millions d’euros, contre 51 millions un an plus tôt, soit une chute de 74%
Sur l’ensemble des neuf premiers mois de l’année, ce même excédent brut d’exploitation sous jacent atteint 134 millions d’euros, en baisse de 17% en glissement annuel.
Des résultats qualifiés de décevants par le CEO, qu’il attribue à la forte baisse du prix du zinc au troisième trimestre (en baisse de 22% par rapport à la moyenne du premier semestre de l’année), combinés à des charges de traitement historiquement basses, à une hausse des prix de l’énergie en Europe et en Australie, à des dépenses liées au redémarrage de la mine Myra Falls ou encore, aux faibles résultats délivrés par les mines de Middle Tennessee et de Langlois.
Coté positif, les activités de Nyrstar ont permis d'accroître la production de tous les principaux produits de base par rapport à l'année précédente.
Du côté des bonnes nouvelles, après deux années d’investissements importants dans de grands projets tels que le réaménagement de la fonderie australienne de Port Pirie et le redémarrage des mines Middle Tennessee et Myra Falls, qui ont engendré des flux de trésorerie négatifs de respectivement 514 millions d’euros et de 472 millions en 2016 et 2017, Nyrstar indique avoir franchi une étape importante en bouclant les neuf premiers mois de l’année sur un flux de trésorerie disponible de 24 millions d'euros.
La dette nette, principal talon d’Achille du groupe, s’élevait à la fin septembre à 1,449 milliard d’euros, en baisse de 39 millions en glissement trimestriel.
La direction a précisé avoir racheté et annulé pour 10 millions d’euros d’obligations de son emprunt remboursable en septembre de l'année prochaine (350 millions d’euros).
Elle a précisé à ce titre qu’elle continuait d’examiner les différentes options de structure du capital disponibles pour refinancer cette échéance, soulignant que Trafigura restait un actionnaire de soutien.
Stabilité sur le marché obligataire
Sur le marché secondaire, l’obligation en question, assortie d’un coupon fixe de 8,50%, se traitait dans les premiers échanges ce mardi matin à un cours indicatif de 83,50% du nominal, contre un cours de clôture lundi soir de 83%, correspondant à un rendement annuel de 31,50%.
L'action, elle, baissait de 9% à l'ouverture des bourses européennes.