Le couplage entre le dollar qui se renforce (au-delà de 1,13 face à l’euro) et le pétrole qui flambe vers 49$ signe le renversement de la symétrie inverse qui lie habituellement – et même historiquement – les deux.
C’est peut-être l’exception qui confirme la règle et il est vrai que les circonstances sont tout à fait singulières avec un climat insurrectionnel au Venezuela, des « rebelles » habitués à rançonner les compagnies étrangères qui s’attaquent aux installation pétrolières au Nigeria, les feux hors de contrôle en Alberta.
Le baril qui vient de reprendre plus de 75% depuis son plancher des 27,3$ du 10 février dernier est sur le point de tester les 50$ (zénith des 8 et 9 octobre 2015)
Cela s’est déroulé en deux phases de 7 semaines : la première entre 27,3 et 41,8$ (soit +51%), la seconde entre 35,5€ (MM100) et 48,5€ atteint +38% (et peut-être +40% si les 50$ sont bien retracés).
Quoi qu’il en soit, le potentiel de hausse court terme semble désormais limité et des prises de bénéfices largement justifiées dans la perspective du comblement de l’actuel « déficit de production », lié à une conjonction de facteurs exceptionnels et non durables.
Une désintégration politique du Venezuela demeure donc le principal risque pesant sur les exportations mondiales de pétrole… mais l’Iran cravache pour retrouver son rang de 5ème producteur mondial d’il y a 5 ans.