Le Québec volerait au secours de Bombardier, les obligations se reprennent
L’action et les obligations Bombardier ont retrouvé des couleurs ce mercredi, en raison de rumeurs selon lesquelles le gouvernement provincial du Québec volerait au secours du constructeur.
Selon des sources relayées par la presse canadienne, Bombardier serait sur le point de créer une co-entreprise avec le gouvernement du Québec pour sauver le développement de sa gamme d'avion CSeries. Pour rappel, les retards dans la mise en service commercial de cet avion, comme le peu d'engouement des compagnies pour cet appareil, affectent lourdement le constructeur aéronautique et ferroviaire.
L'aide financière pourrait être réalisée à travers des garanties de crédits ou encore une injection de capital par le biais d'Investissement Québec ou de la Caisse de dépôt et placement du Québec, déjà actionnaire du constructeur aéronautique et ferroviaire.
« Nous ne sommes pas en mode subventionnaire, mais s'il y a lieu de les appuyer financièrement, on va le faire », avait déclaré le ministre de l'Économie du Québec, Jacques Daoust, il y a près de deux semaines.
Les détails de cette alliance devraient être dévoilés ce jeudi après-midi, à l'occasion de la présentation des résultats trimestriels de Bombardier. En parallèle, Bombardier mettrait en veilleuse de façon permanente son programme d’avion d’affaires Learjet 85, selon Reuters.
Ces annonces ont été bien accueillies par les actionnaires de la multinationale québécoise et les investisseurs obligataires. L’action a clôturé la séance de ce mercredi sur une hausse de 11,6% à 1,65 dollar canadien.
Sur le marché secondaire, l’obligation 4,75% - 2019 a vu son cours progresser de 83,50% à 88% du nominal. Son rendement annuel jusqu’à l’échéance reste supérieur à 8%. La coupure est fixée à 2.000 dollars, ce qui implique donc un risque de change. L’émission est notée « B » dans la catégorie spéculative chez Standard & Poor’s.