Publié à l'origine sur la Bourse au quotidien.fr
L’attentisme prévaut toujours sur les marchés en ce milieu de semaine, alors que Wall Street n’a guère évolué la veille. Hier soir, Janet Yellen a surtout fait bouger les taux, en hausse, alors que les probabilités d’un nouveau tour de vis monétaire en décembre ont de nouveau progressé (à 83% contre à peine 40% à la fin de l’été encore ; Jim vous expliquera demain pourquoi c’est complètement absurde). En conséquence, le billet vert a poursuivi son rebond, de retour sous les 1,1750 $. De notre côté, nous avions pris un Turbo Put qui nous a permis d’encaisser un gain rapide de +32% sur ce mouvement…
En ce mercredi, les opérateurs scruteront la présentation du projet de réforme fiscale aux Etats-Unis. Nous prendrons aussi connaissance des commandes de biens durables sur août ainsi que de l’évolution des stocks hebdomadaires de pétrole. Sur le front de l’or noir, l’American Petroleum Institute anticipe une baisse des stocks de 76 000 barils quand Bloomberg table sur une hausse de 2,52 millions de barils. Un écart de taille entre les deux estimations… Le CAC40 pourrait commencer à amorcer une légère reprise et revenir tester les 5 300 points, même si je reste encore prudent. A l’inverse, sous les 5 255 points, un comblement intégral du gap ouvert jeudi dernier serait alors à envisager (borne basse située sur les 5 235 points).
▶ Au niveau corporate
Alstom (PA:ALSO) ouvrait en gap haussier de 5% au-dessus des 35€ dans le sillage de l’officialisation de son rapprochement avec la branche ferroviaire de Siemens (DE:SIEGn). Selon les termes de l’opération, une prime de contrôle de 4€ par titre va être payée ainsi qu’un dividende extraordinaire de 4€. Siemens détiendra ensuite une option portant sur 2% additionnels du capital, exerçable quatre ans après la clôture de la transaction. En pratique, l’Allemand détiendra 50% de la nouvelle entité appelée « Siemens Alstom » tandis que le siège social ainsi que le P-DG resteront « français ».
Dans son sillage Bouygues (PA:BOUY) bondissait de 2,5% au-dessus des 40€, alors que « l’Etat français n’exercera pas son option sur les titres détenus par Bouygues ». De ce fait, le conglomérat détenant plus de 28% du capital d’Alstom, la récente flambée d’Alstom revalorise d’autant la participation détenue dans les comptes. Parfait, puisqu’un montage favorable à Martin Bouygues est exactement le scénario que j’anticipais dans mon conseil « BAQ Pro » (gratuit pendant 14 jours).
Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, un autre titre que nous avons dans le portefeuille BAQ Pro également, se distinguait nettement ce matin : Neopost (PA:NPOS). Le titre du fabricant de machines à affranchir progressait en effet de 6% à 35€ au lendemain de la publication de chiffres trimestriels rassurants, car conformes aux perspectives de moyen terme. Avec un chiffre d’affaire trimestriel ressorti à -0,2% en organique, après -1,6% au trimestre précédent, cette tendance conforte la vision du management à l’idée de renouer avec une croissance organique positive sur le moyen terme (tout en maintenant un niveau de marge opérationnelle de 18%).
A l’inverse, Essilor International Compagnie Générale d’Optique SA (PA:ESSI) reculait de 0,5% à 102,80€ alors que l’Union européenne émet des craintes sur les termes actuels de son projet de rapprochement avec l’Italien Luxottica Group SpA (MI:LUX). De mon côté pour tout vous dire, je surveille de près le dossier car je pense que le groupe finira pas accepter certaines concessions pour obtenir l’aval de Bruxelles. Auquel cas, la région des 100€ pourrait bien s’avérer opportune pour ses placer sur cette belle valeur…
▶ Du côté des changements de recommandations de brokers
C’est assez calme sur les big caps : LafargeHolcim (PA:LHN) ne réagit guère à la reprise de couverture de Jefferies sur un avis à « conserver ».
Pour ce qui est mid/small cap, Kepler Cheuvreux a relevé sa cible de 140 à 145€ sur Trigano (PA:TRIA) ; ce même courtier est également passé à l’achat sur ABC Arbitrage (PA:BITI) au lendemain de ses semestriels.
Enfin, suite à des trimestriels décevants, Portzamparc ramenait son conseil à « conserver » sur SQLi (PA:SQLI), qui chutait de 10% de retour sur les 40€, tout en abaissant sa valorisation de 52,60€ à 46,40€.