Nous y voici : jeudi, la Banque centrale européenne devrait annoncer des mesures de soutien supplémentaires à l'économie. Nous pensons qu'elle abaissera le taux de dépôt, augmentera la taille du programme de rachats d'actif et prolongera le QE. Selon nous, l'accroissement/extension de la stimulation a déjà été intégrée par les marchés des actions et des changes, ce qui implique qu'en cas de déception, il en résultera probablement des dégagements massifs sur les places financières et un ajustement de l'euro. L'EUR/USD poursuit son recul, bien que la dynamique négative s'essouffle avant le verdict. Le niveau clé des 1.0458 (plus bas du 16 mars) continuera de faire fonction de support. A la hausse, la résistance la plus solide se tient autour des 1.11. La monnaie unique piétine actuellement entre 1.0570 et 1.06.
En Australie, les chiffres de l'inflation publiés tôt ce matin ont montré que le niveau des prix était resté stable en octobre, tandis que l'économie s'ajuste à l'environnement de baisse des prix des matières premières. L'indice TD Securities de l'inflation est ressorti inchangé à 1.8% a/aen novembre. En rythme mensuel, il a augmenté de 0.1%, après une lecture stationnaire en octobre. Par ailleurs, le résultat d'exploitation des entreprises a progressé de 1.3% t/t au troisième trimestre, battant le consensus de 1% et après une contraction révisée à la hausse de -0.5% au trimestre précédent. Ces données ont donné un petit coup de pouce à l'AUD/USD, quia franchi le seuil des 0.72. Dans un contexte de statu quo probable de la RBA et de stabilisation de l'économie australienne, nous pensons qu'il y a place pour une nouvelle appréciation de l'aussie, d'autant que le relèvement des taux imminent de la Réserve fédérale est presque totalement pris en compte.
En Corée du sud, le marché actions et le won ont été durement pénalisés par la publication de données décevantes en provenance du secteur industriel. La production industrielle s'est contractée de 1.4% m/m (c.v.s.), nettement en deçà de la projection médiane de -0.9% et de la révision à la hausse de 2.2% du mois précédent. En rythme annuel, elle a augmenté de 1.5%, contre 2.2% de consensus. Le Kospi a accusé le coup pendant la séance asiatique et décroché de 1.82%, tandis que le won s'est replié de -0.45% face au billet vert.
Le NZD/USD figure parmi les cross les plus performants, avec un bond de 0.35% du kiwi face au dollar sur la parution de statistiques meilleures que prévu. La confiance des entreprises a ainsi grimpé à 14.6, contre 10.5 précédemment, son meilleur niveau depuis mai dernier. Les entreprises reprennent du poil de la bête et commencent à envisager l'avenir avec optimisme. Le NZD/USD s'est apprécié de 0.75% pendant la séance asiatique pour revenir au-dessus des 0.6550, confirmant le retournement de tendance initié il y a deux semaines. Une première résistance se situe à 0.6567 (Fibonacci à 50% du rebond de septembre-octobre). A la baisse, un support s'établit à 0.6430 (plus bas du 18 novembre).
Le calendrier du jour comprend le PIB suédois ; les approbations hypothécaires au Royaume-Uni ; les chiffres de l'inflation italienne ; la balance commerciale sud-africaine ; le solde budgétaire brésilien ; l'IPC allemand ; l'indice PMI de Chicago, les promesses de ventes de logements et l'indice d'activité manufacturière de la Fed de Dallas aux Etats-Unis.