La principale source d'inquiétude des marchés financiers est l'incertitude entourant le calendrier politique européen. Les indicateurs ZEW de l'Allemagne et de la zone euro figurent au menu de ce mardi. Les marchés sont particulièrement impatients d'en savoir plus sur l'évolution de la situation outre-Rhin. L'enquête devrait refléter les difficultéslatentes de la zone euro. Les échéances électorales européennes (France, Allemagne et Pays-Bas) pèseront sans doute nettement sur la confiance des économistes, que nous anticipons mitigée.
Cependant, cet indicateur ne rend pas pleinement compte de la solidité sous-jacente de la première économie européenne. Le 10 ans allemand monte depuis le début de l'année, avec un rendement d'environ 0.33%. Le risque de déflation semble se dissiper lentement. L'IPC core annuel de la zone euro a progressé (0.9% a/a) pour atteindre un plus haut de deux ans. De plus, l'objectif de la BCE de 1.7% en 2019 paraît réalisable. Nous pourrions nous trouver à un point de retournement de la politique monétaire.
Sur le marché des changes, le principal élément directeur de l'euro est l'incertitude politique. Cela aide la BCE en ce qu'il en résulte une intensification des pressions haussières sur l'inflation et donc sur la croissance. Nous avons un point de vue mitigé sur la monnaie unique, du fait du risque majeur de dépréciation dû à la montée continue des partis nationalistes malgré l'amélioration des données économiques.