La chute de marchés actions chinois s'est accélérée, entraînant les Bourses asiatiques dans son sillage. Le Shanghai Composite a coulé de -8.60% et effacé tous ses gains de l'année, tandis que son homologue à dominante technologique, le Shenzhen Composite, a dévissé de 7.73%. A Hong Kong, le Hang Seng a décroché de -5.17% à 21 351 points. Au Japon, le Nikkei a abandonné 4.61% et le Topix, plus large, a clôturé à -5.86%. Tous deux ont cassé leur MM200j, avec entrée dans un marché baissier. Pour tenter d'enrayer la débâcle, Pékin a autorisé les fonds de pension à investir dans les actions. Les fonds pourront désormais placer jusqu'à 30 % de leurs actifs dans des actions cotées en Chine. L'annonce n'a cependant pas eu l'impact espéré, car les marchés auraient préféré une réduction du taux des réserves obligatoires.
Les matières premières souffrent également en raison de la montée des inquiétudes face à l'atonie de la demande mondiale. Les prix du brut sont en chute libre. Le WTI a reculé de 3.26% à $39.13 le baril. Son homologue de la mer du Nord a, quant à lui, fléchi de 1.07%. Les métaux suivent le mouvement. Le cuivre a perdu -2.10%, l'aluminium -1.7% et le minerai de fer -2.3%.
Les devises matières premières sont bien évidemment sous pression ce matin. L'AUD/USD a inscrit un creux de 6 ans, la déroute des marchés chinois suscitant des interrogations autour de la demande mondiale. L'aussie a touché 0.7201 à Tokyo et se traite actuellement légèrement au-dessus du seuil des 0.72. Le dollar canadien a cédé 0.40% face au billet vert et cassé son plus bas du 5 août (1.3213). Côté hausse, les résistances suivantes se situent à 1.3384, puis 1.40.
En Nouvelle-Zélande, le marché actions a plié de 2.50%. Le kiwi s'est déprécié de 1.26% face au dollar, après que le gouverneur adjoint a déclaré que la RBNZ ne pouvait relever les taux d'intérêt malgré la situation désastreuse du marché immobilier, notamment à Auckland où les prix se sont envolés de 21% en glissement annuel en juillet. La banque centrale est consciente que des taux d'intérêt bas contribuent au gonflement de la bulle immobilière, mais une nouvelle règlementation sur les prêts entrera en vigueur le 1er novembre afin de freiner les investissements spéculatifs. Le NZD/USD a effacé ses gains initiaux pour revenir sous le seuil des $0.66. Le cross évolue entre 0.6740 et 0.6470 depuis mi-juillet, les haussiers du dollar doutantd'une hausse des taux en septembre, tandis que la Nouvelle-Zélande attend des données supplémentaires pour déterminer si un affaiblissement du kiwi est requis pour remettre l'économie sur les rails.
Sans surprise, les futures sur actions européennes s'enfoncent dans le rouge vif. Les actions allemandes perdent 3.81%, les françaises -3.31%, les suisses -3.39%. Le Footsie abandonne 3.34% etl'Euro Stoxx 50 -4.02%. Sur les marchés des changes, l'EUR/USD a gagné plus de 3.50% au cours de la semaine dernière et il fait à présent une pause autour des 1.1450. L'EUR/CHF se stabilise au-dessus des 1.08, soit -1.45% par rapport à son pic de la semaine passée à 1.0961. Un support à court terme s'établit à 1.0712 (plus bas du 20 août), tandis qu'une résistance se tient à 1.0961.
Peu fourni, le calendrier du jour comprend les dépôts à vue de la BNS, l'indice d'activité de la Fed de Chicago et la balance commerciale hebdomadaire du Brésil. Toutefois, Dennis Lockhart (Fed) doit s'exprimerce soir et son discours retiendra toutes les attentions.